C’est à l’occasion journée d’échanges que ce syndicat a organisé le samedi 22 juin 2019 à la plage de Kodjoviakopé, entrant dans le cadre de la journée mondiale des travailleurs et travailleuses domestiques.
Célébré le 16 juin de chaque année, c’est ce 22 juin que le Syndicat National des Travailleurs Domestiques du Togo (SYNADOT) a marqué la journée par une sensibilisation des populations sur les violences faites aux travailleurs et travailleuses domestiques. « Les violences faites aux travailleurs et travailleuses domestiques sur leurs lieux de travail », c’est autour de ce thème que les participants ont débattu à travers un partage d’expériences.
Pour Mme Viho Kafui, Coordinatrice du Projet Femmes de l’Union Internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), cette journée a pour but de « renforcer les capacités des travailleurs domestiques, bâtir des syndicats forts et faire en sorte que les conventions relatives aux travailleurs domestiques soient ratifiées »
Plus de 50 millions de travailleurs et travailleuses domestiques sont engagés pour accomplir des tâches au domicile d’un autre ménage aux quatre coins du monde. Ces travailleurs domestiques sont chargés de nettoyer, de cuisiner, de faire la lessive, de s’occuper des enfants et des personnes âgées et bien d’autres tâches. Leur travail est sous-évalué, sous-payé, invisible et n’est pas reconnu ni respecté. La grande majorité de ces travailleurs sont des femmes (82%). Ils sont souvent exclus de la législation du travail et des régimes de protection sociale.
En rappel, la Convention 189 (C189) reconnait le droit des travailleurs et travailleuses domestiques de défendre collectivement leurs intérêts et constituer un syndicat, protège leur droit à un salaire minimum dans les pays et globalement, la Convention n°189 reconnait le travail domestique comme tout autre travail et garantit que les travailleurs domestiques soient traités comme tout autre travailleur en vertu de la législation du travail.
Emmanuel KINI