Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, archevêque métropolitain de Lomé a été porté en terre ce samedi 7 septembre à Lomé après la messe d’enterrement à la paroisse Cristo Risorto de Hédzranawoé en présence du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.

Cette célébration eucharistique présidée par le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa (RDC) et représentant du Pape François, a été concélébrée par quinze archevêques et évêques du continent ainsi que des évêques de la Conférence épiscopale du Togo (CET) à savoir son président, Mgr Benoît Alowonou, évêque de Kpalimé et Mgr Isaac-Jogues Gaglo, évêque d’Aného, administrateur apostolique de Lomé.
L’eucharistie d’adieu a commencé par les rites de la lumière, de l’aube, de l’étole et des insignes épiscopaux autour de la dépouille du défunt décédé le 4 août dernier à l’âge de 61 ans après 37 ans de vie sacerdotale, dont 16 ans d’épiscopat.
« Notre cœur est troublé car cette vie qui disparait silencieusement sous nos yeux, nous semble humainement inachevée, votre cœur est troublé parce que cette histoire si belle semble avoir une fin précoce qui vous bouleverse. Vous tous qui avez connu l’affection et l’amour de Mgr Nicodème, notre cœur est troublé », a dit l’administrateur dans son homélie. L’évêque d’Aného a relevé les qualités de ce serviteur de Dieu, “un homme d’exception, un évêque incroyable”, pour qui, dit-il “tout ce qui comptait pour lui, c’est d’appartenir entièrement au Christ, servir son évangile plus que ses propres épreuves et souffrances”. En effet, poursuit-il, les épreuves, les souffrances et le combat contre la maladie, Mgr Barrigah-Benissan en a connu ces derniers temps sans grand bruit, toujours avec confiance et en grande sérénité jusqu’au dernier soir de sa vie.
« En de telle circonstance, la tristesse qui nous envahit est humainement immense, au tant que le vide que son excellence, Mgr Nicodème Barrigah-Benissan nous laisse. Ce serviteur bon et fidèle, Dieu déclarera tu as été fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur », a clamé le prélat devant des membres du gouvernement, à leur tête, le Premier ministre, Mme Tomégah-Dogbé Victoire, le président de l’Assemblée nationale, Adedze Kodjo, des personnalités politiques, administratives, des garants des us et coutume et des leaders des partis politiques.
La messe s’est poursuivie à l’ordinaire jusqu’à la prière du dernier adieu dirigée par Mgr Alexis Touabli, évêque d’Agboville (Côte d’Ivoire) devant un parterre de consacrés, religieux, religieuses, membres de la famille et des fidèles mobilisés en masse pour un dernier hommage à cet homme de Dieu qualifié de « Phénomène, de génie », par l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Denis Amuzu-Dzakpah.

C’est au son de ce morceau composé par Mgr Barrigah-Benissan notamment « Ma vie, c’est le Christ et son évangile, je veux être à lui, être son ami, je lui donne ma vie, tout ce que je suis car il m’a aimé et m’a racheté », fredonné par la fédération paroissiale des chorales de la paroisse Cristo Risorto que la dépouille a quitté l’église sous les ovations des fidèles en direction de la cathédrale de Lomé où il a été inhumé dans la stricte intimité familiale et ecclésiale.
Déjà le vendredi soir, une veillée de prière et de chants pour le repos de l’âme de Mgr Nicodème Barrigah-Benissan s’était déroulée en la même paroisse, une prière présidée par l’administrateur apostolique, Mgr Gaglo, entouré d’une dizaine de prélats, entre autres, Mgr Benoît Alowonou et le cardinal Fridolin Ambongo. Cette veillée de prière a été précédée dans la matinée d’une cérémonie d’hommage nationale présidée par le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé.
« Cette âme discrète qui a montré très tôt des talents extraordinaires », d’après le président de la CET, laisse dernière lui, l’image d’un homme de paix, de réconciliation avec ce slogan « fais ta part ». « Voici le moment, voici l’heure. Le jour du grand bonheur. Elle sonne pour ton serviteur. Je viens à toi, Seigneur !», une strophe de l’un des poèmes de Mgr Barrigah-Benissan qui rejoint la maison du Père dans l’espérance qu’« un jour, je vous reverrai. A Dieu ! »
AJA/DHK