L’UNREC se félicite de la prochaine entrée en vigueur de la Convention d’Afrique Centrale pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions et de toutes les pièces et composants utilisées pour leur fabrication, réparation et assemblage, connue sous le nom de « Convention de Kinshasa »
Les conditions pour l’entrée en vigueur de la Convention de Kinshasa ont été remplies après le dépôt du sixième instrument de ratification par l’Angola le 6 février 2017. Conformément à son article 35, paragraphe 1, la Convention entrera donc en vigueur le 8 mars 2017 (“30 jours après la date du dépôt du sixième instrument de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion”).
Adoptée le 30 avril 2010, six des onze signataires, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Tchad sont parties à cette Convention.
Elle énonce des obligations spécifiques concernant un large éventail de questions relatives au contrôle des armes légères et de petit calibre (ALPC), de leurs munitions, de leurs pièces et de leurs composantes, y compris: les transferts internationaux, la possession civile, la fabrication, la distribution et la réparation; le courtage; le marquage et le traçage; la collecte et la destruction des enregistrements; la gestion et la sécurité des stocks; le contrôle des frontières; la transparence et l’échange d’informations.
Ainsi, la Convention de Kinshasa vient renforcer d’autres instruments liés au désarmement et au contrôle des armements applicables aux pays du Comité consultatif permanent des Nations Unies pour les questions de sécurité en Afrique Centrale (UNSAC), comme le Traité sur le Commerce des Armes, Le Protocole de l’ONU sur les armes à feu, l’Instrument international de traçage, la Déclaration de Bamako et la Stratégie de l’Union africaine pour le contrôle de la prolifération, de la circulation et du trafic illicites des ALPC.
La mise en œuvre efficace de la Convention de Kinshasa contribuera à réduire le trafic illicite et la prolifération des armes dans la région et au-delà, favorisant ainsi l’atteinte des objectifs 16.a et 16.4 des Objectifs de Développement Durable (ODD). Celui-ci appelle à la réduction des flux d’armes illicites et au renforcement des institutions nationales compétentes.
Au niveau régional, la mise en œuvre de la Convention de Kinshasa contribuera également à l’aspiration de l’Union Africaine à «réduire au silence les armes à feu» d’ici à 2020, comme le prévoit l’Agenda 2063.
L’UNREC a également aidé les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC) à élaborer un projet de guide d’harmonisation en vue de la future mise en œuvre de la Convention de Kinshasa, en précisant les mesures concrètes qui sont nécessaires pour s’acquitter des nouvelles responsabilités.
L’entrée en vigueur de la Convention de Kinshasa renforcera considérablement le cadre juridique du désarmement et du contrôle des armements du continent africain, en ajoutant un quatrième instrument sous régional juridiquement contraignant à la Convention de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest(CEDEAO), au Protocole de Nairobi et au Protocole de la Communauté de développement d’Afrique austral (SADC).