Au Mali, 95 % de la population a été recensée lors des dernières opérations de collecte des données statistiques, à en croire les déclarations du Directeur Général de l’institut national de la statistique, M. AROUNA SOUGANE, actuellement présent à la réunion de Lomé sur l’harmonisation et l’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest/Centrale (PHASAOC).
Même si la situation sécuritaire du pays liée au terrorisme a des incidences sur les activités statisques, cela reste tout de même contrôlé, indique-t-il.
Le pays qui vient de finir son cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat a pu en dépit des difficultés, couvrir une part importante de son territoire (95%).
Une nouvelle stratégie a été développée, rassure le Directeur Général, pour pouvoir estimer les 5% de la population qui n’a pas encore été touchée.
« ‘est vraiment une avancée importante. Et puis aussi nous arrivons à réaliser d’autres opérations comme au temps de Covid-19 où on s’est adapté à la situation en mettant en place des méthodologies qui nous ont permis de continuer à collecter les données nécessaires pour la gestion du pays » , déclare M. AROUNA SOUGANE.
Il y a des améliorations qui permettent d’avoir des données fiables. Mais cela ne se passe pas sans difficultés. Donc les deux vont ensemble. En matière de statistiques aujourd’hui, on n’a pas trop à rougir. « Le Mali a produit chaque année des indicateurs clés pour le suivi non seulement pour les politiques de stratégie nationale notamment le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable mais aussi des stratégies régionales et internationales comme les objectifs de développement durable (ODD), l’agenda 2063 de l’Union Africaine dont nous arrivons à produire tous les indicateurs nécessaires au suivi de la mise en œuvre de ces différentes politiques et stratégies », dit-il.
Mais en dehors de ces efforts, « nous devons également satisfaire les demandes de beaucoup de partenaires. C’est pourquoi nous réalisons pas mal d’activités. Les difficultés majeures résident au niveau des ressources aussi humaines, économiques que financières. Ceci nous astreint à faire beaucoup appel aux partenaires qui nous permettent le plus souvent de produire des statistiques » , affirme le Directeur Général.
Mais l’idée, dit-il en poursuivant, est de pouvoir pérenniser les activités dans un domaine aussi important comme la statistique sans dépendre chaque fois des financements des bailleurs. « C’est pourquoi il est important pour nous que les États puissent jouer pleinement leur rôle à ce niveau-là », a-t-il ajouté.
« Pour le cas du Mali, nous avons donc réussi à mettre en place un fonds national pour le développement de la statistique qui est adossé à la dépense statistique, une dépense communautaire qui permet de mobiliser pas mal de ressources en faveur de la statistique mais qui reste encore insuffisant. Il y a beaucoup d’améliorations mais les difficultés demeurent », conclut le Directeur Général de l’institut national de la statistique du Mali.
La délégation malienne tout comme les autres attend des retombées positives de la rencontre de Lomé. Ce qui permettra de renforcer au niveau national, les efforts déjà en cours en matière de la statistique.