Aného, Les militants des partis de l’opposition de la préfecture des
Lacs ont dans la matinée du 8 novembre à Aného, pris le train de des marches pacifiques organisées par la coalition de l’opposition les 7, 8 et 9 novembre pour exiger le retour à la Constitution de 1992 et le vote de la diaspora.
Les manifestants étaient partis de Nlensi à l’entrée ouest de la ville et ont parcourus près de 9 km, pour aboutir à leur point de chute à Yéssouvito après un passage par la douane de Sanvee- Condji. A pieds ou à motos, ils chantaient et dansaient, brandissant des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire « 50 ans ça suffit ; le Togo n’est pas une monarchie », « Constitution de 92 ou rien », sous l’encadrement des forces de l’ordre et de sécurité.
Dans leurs adresses aux militants, les députés Lawson Patrick et Kpadénou Amoussouvi, le secrétaire de la FDR, Kouété Zepp, et le responsable de la jeunesse de la Coalition, Jacques Sodji, les ont félicités pour leur détermination et leur sens du patriotisme. Pour eux, la jeunesse d’Aného n’a pas peur des intimidations raison pour laquelle elle s’est mobilisée pour rentrer dans la danse, en communion avec toutes les populations togolaises.
Ils ont affirmé qu’en 2005, Atakpamé et Aného ont été les deux villes qui ont payé un lourd tribut dans le soulèvement des populations et que malgré tout, cette peur a été transcendée. Ils ont souligné la nécessité du gouvernement de satisfaire les revendications des populations à savoir : le retour à la Constitution de 1992 dans sa forme originelle et le vote de la diaspora, au cas contraire, le président Faure Gnassingbé n’a qu’à démissionner au lieu de penser à l’organisation d’un référendum.
Les orateurs ont regretté les violences qui continuent à Sokodé et à Bafilo malgré les déclarations du Gouvernement, la perte du pouvoir d’achat des Togolais, la place prépondérante octroyée aux étrangers par le Gouvernement dans l’économie nationale, le chômage et le sous emploi des jeunes ainsi que les freins au développement au Togo et spécifiquement à Aného, une ville menacée par l’érosion côtière et la précarité des populations. « En aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats », a scandé le député Lawson Patrick avant d’inviter chacun à la mobilisation générale dans l’unité et à la vigilance lors des prochaines marches.