Le Premier ministre, Dr Komi Klassou a présidé le mardi 29 novembre à Lomé, la session 2016 du Conseil National de Pilotage des Politiques de Développement (CNPPD), une instance de haut niveau qui regroupe des membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé et de la société civile pour la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE).
Organisée par le CNPPD, avec l’appui de plusieurs partenaires au développement, cette session a pour finalité de présenter le rapport bilan 2015 de la mise en œuvre de la SCAPE. Il s’agit également de voir les avancées réalisées au cours de l’année 2015 par rapport à 2014, d’examiner les principaux goulots d’étranglement qui ont entravé la mise en œuvre de la SCAPE en 2015, mais aussi de formuler des recommandations pour améliorer la stratégie dans les années à venir.
Selon ce rapport bilan, il ressort que la mise en œuvre de la SCAPE en 2015 est globalement satisfaisante au regard de l’évolution de la plupart des indicateurs. Le cadre macroéconomique a été stabilisé en 2015, malgré une décélération du taux de croissance de 0,5 point. Des efforts ont été menés pour maitriser l’inflation et renforcer l’accroissement des activités économiques. De plus, les progrès réalisés dans la plupart des secteurs et sous-secteurs ont été plus sensibles que ceux enregistrés en 2014.
On peut retenir, entre autres, l’amélioration du système éducatif, notamment au cours primaire et au secondaire ; la modernisation de la justice ; l’amélioration des rendements dans le secteur agricole ; l’augmentation du taux de desserte en eau potable ; l’assainissement du climat des affaires ; l’instauration d’une journée de civisme et de salubrité les premiers samedis du mois ; la construction du troisième quai et la mise en place du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) et ses différents services au profit des agriculteurs, des jeunes et des pauvres.
Donnant leur appréciation vis-à-vis de ce rapport bilan, le secteur privé et la société civile ont, respectivement par la voix de Nakou Kossivi et de Akpa Komi félicité le gouvernement pour ces actions concertées, en vue du bien-être des Togolais.
Ils ont en revanche indiqué que malgré cette performance globale, d’importants efforts restent encore à déployer. Ils ont de ce fait souligné l’absence de mécanisme adéquat de mobilisation des ressources extérieures ; souhaité l’intensification des actions en matière de renforcement des capacités des acteurs en conception et exécution des projets de développement.
Ils ont en outre déploré l’absence de cadre cohérent de gestion des investissements publics ; l’insuffisance de dialogue constructif sur les politiques ; l’insuffisance des capacités institutionnelles et organisationnelles, principalement les ressources humaines; l’insuffisance de la mobilisation des ressources et leur alignement sur les priorités de la SCAPE ; la lenteur dans le processus de décentralisation et la non effectivité de la pratique de suivi-évaluation.
Quant à la coordinatrice du Système des Nations Unies au Togo et porte- parole des partenaires techniques et financiers, Madame Kardiata Lo Ndiaye, elle a salué la détermination du gouvernement togolais de vouloir offrir à la population togolaise, un cadre de vie permanemment décent. Elle a cependant regretté le ralentissement dans les reformes des différents ministères qui sont, a-t-elle dit, les moteurs du développement du pays. Pour elle, le Togo peut compter sur le soutien du PNUD dans la mise en œuvre des objectifs de développement.
Dans sa réponse aux intervenants, le Premier ministre a indiqué que le gouvernement ne ménagera aucun effort quand il s’agit du bien-être du peuple. « Il faut vraiment intensifier les actions et nous comptons sur les partenaires pour leur appui multiforme de tous les jours », a-t-il ajouté.
Le président de l’Assemblée nationale, plusieurs autres autorités togolaises, des ambassadeurs et chefs de délégations consulaires accréditées au Togo, des partenaires techniques et financiers, des représentants du secteur privé et de la société civile ont participé aux travaux.