Soixante-neuf acteurs de lutte contre la défécation à l’air du Togo, du Bénin, de Madagascar, de l’Union Européenne, du Fonds Mondial pour l’Assainissement (Global Sanitation Funds-GSF) et de l’UNICEF Togo prennent part du 13 au 15 janvier à un atelier de revue du programme Togo Sans Défécation à l’Air Libre (TOGO SANDAL).
Pour répondre aux défis liés au secteur de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, le gouvernement togolais se propose dans sa Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE) de recourir entre autres à la promotion de l’Assainissement Total Piloté par la Communauté (ATPC) et d’une stratégie de communication pour un changement social et de comportement.
A cet effet, le gouvernement a sollicité et reçu un appui financier du Fonds Mondial pour l’Assainissement et la mise en œuvre de la stratégie est confiée à l’UNICEF Togo comme Agence d’exécution du programme pour une durée de 3 ans (2015-2018). Elle gère donc, en collaboration avec la Division de l’Hygiène et de l’Assainissement du Milieu (DHAM) du ministère de la Santé, le programme du Fonds Mondial pour l’Assainissement relatif à l’approche de l’ ATPC en vue de mettre fin à la défécation à l’air libre en milieu rural dans les régions des Savanes, de la Kara et dans 5 districts (Amou, Wawa, Moyen Mono, Danyi et Akébou) de la région des Plateaux.
L’introduction de l’approche ATPC pour l’utilisation des latrines contribuera ainsi à réduire la morbidité et la mortalité des enfants de moins de 5 ans.
Ce premier atelier qui se tient après un an de mise en œuvre des 5% de la cible globale du programme vise à améliorer le cadre de mise en œuvre du programme à travers l’organisation de cette revue du programme du Fonds Mondial pour l’Assainissement.
Il s’agira pour les participants de comprendre le contexte, les objectifs, la genèse et le processus d’intervention du Fonds Mondial pour l’Assainissement au Togo et en particulier dans les régions des Savanes, de la Kara et des 5 districts des Plateaux. Les participants auront l’occasion entre eux, de partager des expériences sur la mise en œuvre du programme, d’identifier les défis et de ’inspirer des expériences du Madagascar et du Benin en matière institutionnelle et de mise en œuvre de l’approche ATPC.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, Pr Napo-Koura Gado a précisé que l’objectif de l’ATPC est de mettre fin à la défécation à l’air libre en milieu rural dans les régions des Savanes, de la Kara et dans les cinq districts sanitaires des Plateaux. Il a rappelé aux acteurs qu’ « il s’agit d’une immense tâche tant le champ d’investigation est vaste afin que ce programme puisse effectivement contribuer à la réduction des maladies hydro-fécales des populations, en particulier la préservation de la santé des enfants de moins de 5 ans ».
Le représentant-résident de l’UNICEF, Dr Isselmou Boukhary a remercié le gouvernement togolais pour son leadership, son appropriation du programme et sa collaboration avec les ministères concernés, les membres du Mécanisme de Coordination du Programme (MCP) et les ONG nationales qui sont des partenaires de mise en œuvre sans lesquels les objectifs ne seront pas atteints. Il a affirmé que les difficultés rencontrées, les défis relevés, les leçons apprises permettent aujourd’hui d’avoir le recul nécessaire pour revisiter le plan d’action initial afin de mieux planifier 2015 et les années à venir.
La chargée de programme de GSF, Clara Rudholm a indiqué que les résultats visés à la fin du programme GSF au Togo sont, entre autres, amener environ 1.5 millions de personnes à vivre dans des zones SANDAL, 1.2 millions des personnes à utiliser une latrine améliorée et 1 millions des personnes à laver les mains avec du savon ou de la cendre. Elle a souligné que le but fondamental de son organisme est d’arriver à une couverture univer