Lomé, le 1er Le Togo a observé la journée nationale de l’arbre avec la mise en terre le jeudi 1er juin, de 200 plants de Cassia siamea, de Senna siamea et de Millettia thonningii aux abords du grand contournement de Lomé, une opération dont le signal a été donné par le chef du gouvernement, Sélom Klassou en présence des membres du gouvernement notamment le ministre en charge de l’Environnement, André Johnson, des acteurs de l’environnement et des ressources forestières, des chefs traditionnelles et d’autres personnalités.
A l’occasion, le ministre Johnson, a fait savoir que 27000 autres plants seront mis également en terre dans les prochains jours sur toute l’étendue du territoire. Il a indiqué que le choix de ces types de plants s’explique par le fait que ces espèces sont beaucoup utilisées de nos jours comme arbre d’ornement des rues, brise-vent et arbre d’ombrage. Elles rentrent aussi dans la production de bois d’œuvre, de service, d’énergie, et de production de fruits.
A la veille, M. Johnson a livré, le mercredi 31 mai à Lomé, un message dans lequel il a exhorté chaque Togolais à planter un arbre afin que l’objectif du Programme National de Reboisement (PNR) qui est de contribuer à l’extension de la couverture forestière à 30% du territoire national d’ici à l’horizon 2050 et à l’augmentation de la productivité des forêts soit atteint. Ce Programme élaboré par son ministère, avec l’appui de la FAO et validé en début de cette année 2017 vise à aménager près de 300.000 ha dont 34.400 ha de nouvelles surfaces plantées soit 0,7% du territoire et 265.600 ha de forêts restaurées d’ici à 2021.
Placée cette année sous le thème: « Reboiser c’est assurer les produits forestiers ligneux et non- ligneux pour la génération présente et future » cette journée instaurée par feu président Gnassingbé
Eyadema a pour finalité d’améliorer la conservation et la valorisation de la diversité biologique, la gestiondes feux de végétation et la conservation des forêts existantes. Elle est également l’occasion de sensibiliser les pépiniéristes sur la nécessité de vulgariser les espèces forestières et agro-forestières résistantes aux changements climatiques et de trouver des solutions idoines pour la réduction des pressions humaines sur les ressources forestières.
Selon le ministre Johnson, le taux de reboisement annuel qui était de l’ordre de 1.000 ha dans les années 80 est passé à 2.000 en 2010 pour atteindre 4.000 ha l’année dernière. Il a aussi indiqué qu’en dépit des atouts dont dispose le Togo pour le développement de la forêt, ces résultats quoi qu’encourageants, restent bien au deçà des ambitions nationales fixées depuis 2011 de reboiser au moins 5.000 ha par an.
Pour lui, jusqu’à ce jour, bien que le rythme de reboisement soit environ de 4.000 ha chaque année, le Togo enregistre malheureusement un recul de son couvert forestier malgré 50.000 hectares qui ont été plantés depuis 1977 à ce jour en majorité en teck, eucalyptus, sassia, khaya sous forme de plantations étatiques placées sous la gestion de l’Office de Développement et d’Exploitation des Forêts (ODEF), et sous forme de plantation privées, communautaires et scolaires.
Le ministre a également rappelé les principaux services éco systémiques de la forêt dont les plus importants sont : la protection des sols et des bassins versants, la création de microclimats, la régulation du régime des eaux, la purification de l’air, la contribution au cycle de carbone et de l’eau et la conservation de la diversité biologique. « Les forêts fournissent plusieurs types de produits ligneux et non ligneux tels que les bois d’œuvre, de service, les fruits, racines, écorces, bois de sciages, charbon de bois, bois de chauffage, ainsi que des plantes médicinales, gibier, gommes et graines utiles », a-t-il ajouté.
- Johnson a indiqué que selon le rapport mondial sur les forêts, de 2014 publié par la FAO, la contribution des forêts à la lutte contre l’insécurité alimentaire dans le monde est inestimable et que le secteur forestier formel emploi 13,2 millions de personnes dans le monde tandis que 14 millions de personnes supplémentaires y travaillent de façon informelle. Fort de ce constat, le gouvernement togolais, a poursuivi le ministre a mis sur pied le Programme National d’Investissement pour l’Environnement et les Ressources Naturelles (PNIERN) et le Plan d’Action Forestier National (PAFN).
« Face à ces défis, nous devons changer radicalement certaines de nos habitudes à travers les campagnes de sensibilisation dans les écoles, la lutte contre les feux incontrôlés, la pratique de l’agroforesterie avec des plantes fertilisantes, l’adoption des foyers améliorés dans les familles, la promotion des énergies renouvelables, la lutte contre les coupes frauduleuses dans nos forêts et l’accroissement du reboisement au plan national », a dit Monsieur le Ministre.