Le samedi 15 octobre, les grossistes de tomates, de l’aile, du piment, de l’oignon et du gombo doivent quitter le site de l’Abattoir du Grand marché de Lomé. C’est une décision de l’Etablissement Public Autonome pour l’Exploitation des Marchés (EPAM).
« Il y a un moment que ce problème de délocalisation nous talonne. Lorsque nous avions visité ce nouveau site, on a constaté qu’il est restreint par rapport à nos activités. Pendant la grande saison, plus de 30 camions déchargent à l’Abattoir. Nos denrées étant périssables, on ne fait pas les décharges à tour de rôle parce que les camions ne peuvent pas se dépasser. Le nouveau site est trop restreint par rapport à cette activité intense avec le nombre de camion qui peut débarquer lors des grandes saisons. L’autre inquiétude est la situation géographique. Le positionnement du nouveau site n’est pas favorable à notre activité parce qu’il est très isolé de la route. Dans notre grande saison, c’est la nuit que nous faisons nos activités parce que nos clients viennent de divers horizons pour s’approvisionner chez nous. Le site de Klikamé n’est pas adéquat pour ce genre d’activité », a expliqué Woakesso Françoise, Secrétaire de l’ACGPT Togo.
Réunis au sein de l’ARETOF, l’ACGPT, le SYRIPROMATE, le SYNPRO Semate, le SYNRE Promote et le SYNAREPTOPIT, ces grossistes ont peur de perdre leur clientèle. Au vu de l’endroit et sa situation géographiques, ils estiment que l’EPAM doit revoir sa position. Ces femmes ont aussi peur de ne pas faire des chiffres d’affaires leur permettant de rembourser les prêts contractés auprès de banques et microfinances.
Ces mamans de la filière tomate proposent aux autorités d’aller plutôt sur le site de la place Bonké, le site de Hanoukopé ou l’ancien hôtel de la paix à la plage pour leurs activités. Au pire, elles demandent de nouveau la création du Marché de Légume au Togo.
Avec linterview