L’érosion côtière, la mobilité du trait de côte et plus largement l’évolution naturelle des littoraux, ont des conséquences sociales et économiques importantes, qui sont observées en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs décennies.
Ils sont aujourd’hui importants et croissants, et d’autant plus marqués que la concentration des populations et des infrastructures dans la frange côtière s’accroit rapidement.
Ces impacts, accélérés par le changement climatique, ont été déjà relevés lors de plusieurs conférences ministérielles.
La Conférence des Ministres de l’environnement de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui relève cette question depuis 1997, a lancé le Programme Régional de Lutte contre l’Érosion Côtière en Afrique de l’Ouest en 2007 (PRLEC).
À la demande des États partenaires, l’UEMOA a confié en 2009 à l’UICN la réalisation du Schéma Directeur d’Aménagement du Littoral Ouest Africain (SDLAO). Dans la Déclaration de Dakar proclamée en mai 2011, onze ministres de l’environnement d’Afrique de l’ouest ont validé le SDLAO et affirmé leur volonté d’unir leurs moyens pour la mise en place d’une mission régionale d’observation du littoral ouest africain.
Dès 2012 l’UEMOA met en place de la Mission Régionale d’Observation du Littoral Ouest Africain (MOLOA) qui comporte 11 antennes nationales pour l’observation de l’évolution des risques côtiers, et une coordination régionale et qui opère dans le cadre du PRLEC.
En réponse au constat alarmant de l’ampleur des coûts économiques et sociaux de la mobilité du trait de côte en Afrique de l’Ouest, notamment consécutive aux différentes manifestations du changement climatique, l’UEMOA et certains de ses pays membres ont engagés en 2015 une collaboration avec la Banque mondiale, le Fonds Nordique pour le Développement et l’UICN pour la mise en oeuvre du projet Érosion et adaptation dans les zones côtières d’Afrique de l’Ouest. Cette initiative mènera à la conception du programme d’assistance technique à la gestion du littoral de l’Afrique de l’Ouest (West Africa Coastal Areas management program, WACA). Cette collaboration a été entérinée lors du side-event dédié au risque côtier en Afrique de l’ouest au cours de la 21ème Conférence des Parties de la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques.
Le programme vise à aborder les facteurs techniques, économiques et institutionnels en vue de renforcer la gouvernance régionale et nationale dans les pays ciblés et d’améliorer leur base de connaissances sur l’érosion côtière, les inondations et autres risques liés aux changements climatiques le long des côtes. Il servira également de première pierre à un futur programme d’assistance technique et d’investissement dans la zone côtière ouest-africaine. Le projet Érosion et adaptation dans les zones côtières d’Afrique de l’Ouest du Programme WACA se focalise sur le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d’Ivoire.
L’objectif de l’atelier est le lancement du Projet Érosion et adaptation dans les zones côtières d’Afrique de l’Ouest comprenant la présentation du programme WACA, de ses principaux axes et modalités d’intervention ainsi que des principaux enjeux intersectoriels aux échelles locale, régionales et internationales et lancement officiel des activités du programme à l’échelle des quatre premiers pays impliqués pour définir les modalités d’engagement du programme à l’échelle plus large de l’Afrique de l’Ouest
Cet atelier a été lancé par le Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et des Ressources Forestières au Togo