La corruption est une réalité du quotidien. L’Alliance nationale des consommateurs et de l’environnement (ANCE) en collaboration avec Transparency International ont compris depuis. Ils ont pris des mesures pour en savoir plus.
Après 2 années de travail, plus de 200 cas de petite corruption ont été enregistrés. Les institutions les plus concernées sont la gendarmerie, les communes, le tribunal et les écoles. Plus de 2700 personnes issues des groupes défavorisés ont su tirer profit des prestations offertes gratuitement par les Centres d’assistance juridique et d’action citoyenne (CAJAC) au Togo. Ce sont là des chiffres fournis par les premiers responsables des CAJAC situés dans 3 régions au Togo, notamment Maritime, Centrale et Kara.
Sur les 2 768 personnes qui ont contacté les CAJAC en se déplaçant dans ses bureaux ou en utilisant le numéro d’appel gratuit, 60% des personnes sont défavorisées, notamment les agriculteurs, les ouvriers, les petits commerçants et les sans-emploi.
« Les CAJAC ont pour but de sensibiliser les citoyens et de leur inculquer la culture de dénonciation des actes de corruption. Nous avons ciblé les groupes vulnérables. Le résultat est globalement satisfaisant, nous avons plus de 200 cas de dénonciation de petite corruption. Parmi les 200 cas, 70% sont faits par des personnes vulnérables et 30% par les cibles inattendues, notamment les fonctionnaires et certains hauts cadres », a déclaré Fabrice Ebeh, Directeur exécutif de ladite alliance.
La pauvreté, la méconnaissance des textes, l’ignorance, la négligence et la cupidité sont à la base de ce phénomène de petite corruption qui prend de l’ampleur. L’ANCE Togo avec le soutien de ses partenaires, compte créer des centres régionaux à Atakpamé et à Dapaong pour avoir les bureaux dans les 5 régions du Togo. La sensibilisation continue pour informer le plus de personnes sur leurs droits. L’idée est de réduire l’ampleur de ce phénomène répréhensible.