Le lundi 10 mars, sur la place du marché de Pya Hodon, torse nus, des sacs de peau de bête suspendus à l’épaule, l’arc et le carquois de flèches au dos, et tenant des couteaux, des massues, les prêtres traditionnels ont d’abord fait quelques tours du marché pour accomplir le rituel qui donne l’accès à la pratique de la chasse. Puis les chasseurs, munis de gourdins, de massues et de sagaies ont chanté et dansé« Déféyi-AyakiHodo », pendant près d’une heure,en exhibant les gibiers tués la veille de la danse. Les femmes ont également dansé avec des tiges de sorgo en main.
C’était à l’ouverture de la chasse traditionnelle en pays Kabyè, sous le regard du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, et dediverses personnalités, politiques, administratives, traditionnelles, militaires.
A noter que la danse traditionnelle « Déféyi-AyakiHodo »(« Qui anime le marché à notre absence »), est une identité propre aux cantons de Pya, Tcharè et Kouméa. Elle donne le ton à la pratique de la chasse dans les 4 communes de la préfecture de la Kozah.
Le président des prêtres traditionnels du canton de Pya, HalatokoTchaleyi, a rappelé : « Avant, c’est à l’occasion de cette danse que les gens profitent pour dire la vérité aux chefs traditionnels et mêmes des autorités et cadres, par rapport à ce qu’ils font de bon comme de mauvais à la communauté. »
SerAz