La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) antenne des Savanes en partenariat avec la direction régionale de l’éducation des Savanes a bouclé sa tournée de sensibilisation des élèves de la région, le vendredi 7 avril à Dapaong, sur la loi N° 2022-020 du 2 décembre 2022 portant protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel au Togo.
Démarrée le 4 mars dernier, cette tournée a été conduite par M. Eric Kimogso
Flindjo. La délégation a sillonné plusieurs établissements secondaires notamment les lycées Dapaong ville, Kantindi, Cinkassé, Korbongou, Tandjouaré, Nano, Nanergou et le CEG Sibortoti. L’objectif principal de cette sensibilisation est de faire connaître le contenu de la loi susmentionnée aux apprenants et enseignants ainsi que les conséquences des violences à caractère sexuel sur les apprenants et les auteurs de ces violences.
Dans tous les établissements scolaires parcourus, M. Flindjo et sa suite ont présenté le contenu de cette loi notamment un certain nombre de concepts et de mesures dissuasives prises par l’Etat. Ces concepts sont la violence à caractère sexuel, les actes de violence à caractère sexuel, le harcèlement sexuel, le cyber harcèlement, le viol, l’attouchement sexuel et les mesures préventives et dissuasives. Ils ont abordé les conséquences des violences à caractère sexuel aussi bien pour les victimes que pour les auteurs présumés. Concernant les victimes (apprenants), la répétition d’actes de violence
à caractère sexuel est susceptible de porter atteinte à leur avenir. Ils peuvent conduire à la baisse des résultats scolaires, au décrochage scolaire, aux traumatismes et parfois au suicide, ont dit les orateurs.
S’agissant des auteurs, ils ont souligné que tout acte sexuel commis sur la personne de l’apprenant par abus d’autorité, violence, contrainte, menace ou surprise, constitue une infraction pénale. « De plus, lorsque la violence à caractère sexuel est commise par une personne abusant de l’autorité que lui confèrent ses fonctions ou lorsque la victime est un mineur de moins de seize 16 ans, l’auteur est puni d’une peine d’emprisonnement de six à dix ans et d’une amende de six millions à dix millions de francs CFA », ont expliqué la délégation.
Ces derniers n’ont pas manqué d’attirer l’attention des participants sur le rôle des établissements dans la protection des apprenants contre les violences à caractère sexuel.
A ce sujet, ils ont rappelé que tout établissement d’enseignement, centre d’apprentissage et de formation professionnelle doit œuvrer à la prévention des violences à caractère sexuel par la formation des enseignants en matière de prévention et de lutte contre toute forme de violences à caractère sexuel.
« Quiconque s’adonne à cette pratique s’expose à la rigueur de la loi. Les victimes sont appelées à dénoncer les auteurs et les complices afin qu’ils soient punis conformément à la loi », a souligné le chef d’antenne de la CNDH-Savanes, Eric Kimogso Flindjo.BBG/GMM