Lomé, Ce 09 décembre 2015: Sur les dix millions d’apatrides dans le monde, savez-vous qu’en Afrique de l’ouest on en recence un million ? Ce sont ces personnes incapables de prouver leur rattachement à un pays, se retrouvant exclues du système, incapables de bénéficier des aides et autres avantages octroyés aux nationaux. Les migrations, l’exode et les conflits sont parfois à l’origine de tels drames.
Les apatrides ont ils des droits? Comment éradiquer ce phénomène devenu un réel problème de sécurité publique nationale et international? C’est pour trouver des réponses et de parvenir à des pistes de solution à toutes ses interrogations que le Centre de droit (CDP) de l’université de Lomé avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a ouvert un colloque international sur le sujet. Deux jours de réflexions, de débats et de propositions pour ces enseignants chercheurs, universitaires, étudiants et autres experts dans le domaine de la protection des réfugiés et apatrides, conviés à cette rencontre dont le thème est « le droit au secours de l’apatride ».
« Il est enfin temps de réfléchir à la mise en place d’une stratégie globale et synergique pour lutter efficacement contre l’apatridie » a souligné M. Siaka Coulibaly ajoutant que le droit à une nationalité est un droit universel. Selon le Représentant résident adjoint du PNUD au Togo, les 17 objectifs de développement durable « illustrent fort bien l’engagement et l’attachement des Etats au développement durable. Les questions liées à l’apatride sont dès lors prises en compte au niveau de la cible°10: ‘réduire les inégalités au sein des pays et d’un pays à l’autre’ ».
La rencontre a été ouverte au nom du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, par le Président de l’Université de Lomé, le Professeur Mensanvi Gbeassor en présence de plusieurs personnalités du monde universitaire, du corps diplomatique et du système des Nations Unies, notamment du Haut commissariat des Nations Unies aux réfugiés.