Des professionnels des médias ont été, à travers une communication, éclairés sur leur rôle dans la « démocratie numérique » et dans la participation citoyenne ainsi que sur leur responsabilité sociale le jeudi 25 août à Lomé, premier jour de l’atelier de sensibilisation à leur endroit sur les enjeux du numérique. Cette communication est intitulé « Le journalisme sensible à la démocratie numérique et à la participation citoyenne, cas pratiques ». Elle a été présentée par le président du comité Affaires juridiques et accès équitable aux médias officiels à la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), Kasséré Pierre Sabi.
Pour le présentateur, la « démocratie numérique » est « une situation où l’internet
est utilisé comme support d’informations, de débats des processus de décisions. C’est une transformation numérique de la société afin que le citoyen s’approprie les innovations technologiques pour faire de la toile le prolongement de l’espace public traditionnel ». La participation citoyenne, dit M. Sabi, est une pratique qui consiste à donner la parole aux citoyens pour qu’ils donnent leur avis sur la gouvernance de leur collectivité communale ou nationale dans le but de les inclure dans l’élaboration des politiques publiques.
Parlant du rôle des médias dans la « démocratie numérique », l’orateur les a interpelés à assainir davantage les messages véhicules. Il a rappelé à l’assistance la nécessité de vérifier, recouper, hiérarchiser, contextualité et décrypter les informations pour permettre aux populations d’avoir la bonne compréhension.
Dans le cadre de la participation citoyenne, le membre de la HAAC a fait savoir que les professionnels des médias doivent amener les citoyens à connaître entre autres, leurs droits et devoirs, la Constitution et les institutions de la République. Le journaliste, poursuit-il, a le devoir d’amener les populations à respecter la loi et les autorités, et à accepter les opinions des autres. M. Sabi a invité les médias à réaliser des productions de sensibilisation et d’éducation à la citoyenneté et à œuvrer pour l’éveil patriotique de la conscience citoyenne des populations.
Concernant la responsabilité sociale des journalistes, le présentateur est revenu sur l’exactitude et la sensibilité de l’information. L’information à publier doit être vérifiée et l’auteur doit se questionner sur son impact sur le public. « Le journaliste a la lourde responsabilité d’évaluer les conséquences éventuelles avant toute publication. En cas de doute, il doit s’abstenir », a conclu le président du comité Affaires juridiques et accès équitable aux médias officiels.
Un cas pratique (distribution des copies d’un article d’un directeur de publication, une situation gérée récemment par la HAAC) a permis d’illustrer le concept de responsabilité sociale du journaliste. BV/CA