DIFFERENCE ENTRE LA JUSTICE DES HOMMES ET LA JUSTICE DE DIEU
Justice de Dieu et la justice des êtres humains devraient être une seule chose. Malheureusement, elles sont deux.C’est déjà ce qui ressort de cette Parole du Fils de Dieu :« Si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez certainement pas dans le Royaume des Cieux. » (Matthieu V, 20)
C’est précisément ce que l’on peut constater lorsque l’on se livre à une rigoureuse observation autour de soi, l’on s’aperçoit très vite que la véritable Justice ne règne pas dans la « justice » rendue par les êtres humains ; il n’y a pas identité de l’une et de l’autre, mais, au contraire, un véritable abîme a été creusé par les êtres humains entre la véritable Justice – la Justice Divine – et leur justice à eux.
Sans doute est-il opportun d’essayer de savoir pourquoi il en est ainsi et ce qu’il serait possible de faire pour réunifier ce qui devrait être Un.
Jésus Christ a dit:« Que l’être humain ne sépare pas ce que Dieu a uni !» (Matthieu 19 : 6).
La première explication à ce « divorce »-là, c’est que l’être humain juge selon les apparences ; il peut, d’ailleurs, difficilement faire autrement, car: « Dieu Seul sonde les reins (= la Pureté) et les cœurs (= l’Amour).»
Pourquoi l’homme juge-t-il selon les apparences ?
L’être humain « le juge », juge essentiellement avec l’intellect. Si l’on songe par exemple que, dans certains pays, le citoyen ordinaire « lambda » est soumis à des milliers de textes de lois différents (qu’il ne peut tout de même pas connaître par cœur), il est déjà évident que c’est l’intellect qui se taille la part du lion dans l’institution judiciaire. Il suffit de comparer, par exemple, l’épaisseur du seul « Code civil » en regard des « DixCommandements » pour constater l’inflation intellectuelle.
Or, c’est là quelque chose de « bien ennuyeux », car, ainsi que le dit le renard du « Petit Prince » de Saint-Exupéry : « L’on ne voit bien qu’avec le cœur; l’Essentiel est invisible pour les yeux. »
L’intellect, en effet, étant étroitement limité à l’espace et au temps terrestres, de par sa nature même, est parfaitement inapte à apprécier les motifs et les mobiles, les intentions et le vouloir intime de chacun, et en particulier, ici, de chaque « justiciable ».
De ce fait, tous les jugements humains rendus par l’intellect sont grandement faillibles, sauf exceptions rares, comme par exemple, selon la Bible, en Israël lorsque le Juge s’appelait Salomon.
D’où l’affligeant constat selon lequel, à cause de cela, une très grande proportion de « jugements » rendus par la justice humaine sont en opposition flagrante avec la Justice de Dieu.
Car, ainsi que le dit le proverbe issu de la sagesse populaire : « Qui juge légèrement se trompe lourdement ! »
C’est bien sûr, très fâcheux pour les « justiciables », mais ça l’est encore davantage pour les juges eux-mêmes, dont la responsabilité n’est assurément pas diminuée d’un iota du simple fait qu’ils sont juges.
Autrement dit, le juge est personnellement responsable pour toutes les injustices qu’il commet lorsqu’il rend des jugements injustes, c’est-à-dire non conformes à la Justice de Dieu !
Il ne peut nullement s’abriter derrière sa fonction pour tenter d’excuser ses erreurs.
Certes, c’est pourtant bien ce qui se passe devant les êtres humains, rétorqueront certains, car, terrestrement, les juges seront rarement inquiétés au sujet des faux jugements qu’ils rendent, même lorsque ces jugements sont infirmés par une cour d’appel ou « cassés » par une juridiction encore supérieure, ce qui fait pourtant apparaître là, de façon évidente, la fausseté de nombre de jugements humains, mais lorsque le petit juge terrestre se retrouve, plus tard, le plus souvent après sa mort ou dans une autre vie, devant son Juge à lui, croit-il pouvoir s’en sortir aussi facilement en Lui débitant sa petite chansonnette selon laquelle il n’aurait fait, au cours de tous ses faux jugements (pouvant être nombreux au cours d’une longue carrière de juge), qu’« accomplir son devoir » ?
Si l’on songe à tous les malheurs, à toutes les souffrances injustifiées causées à leurs prochains par tous ces juristes « spécialistes du droit » qui s’étaient imaginés, sur la base d’un savoir universitaire et de diplômes purement intellectuels, pouvoir se placer au-dessus des « communs des mortels » pour s’ériger eux-mêmes en juges au-dessus d’eux et, pour une large part de leurs décisions, souvent, sur la base de critères purement terrestres, condamner à tort leurs faits et gestes, ou donner, au cours des différends entre êtres humains, raison à qui a tort et tort à qui a raison, alors l’on se dit qu’il eut mieux valu pour ceux-là qu’ils n’aient jamais vu le jour ! Car le poids de leur culpabilité et la masse des dettes accumulées par eux envers tant de leurs prochains risquent d’apparaître pour eux sous la forme d’un immense boulet aux pieds, les entraînant dans une profondeur d’où ils risquent de ne plus pouvoir ressortir…
Les juges doivent, en effet, être bien conscients que les bons prétextes du style « je n’ai fait que servir mon pays » ou « je n’ai fait qu’accomplir mon devoir », sous lesquels ils s’abritent si volontiers, disparaissent, aussitôt une fois arrivée la fin de leur vie terrestre.
Car, le juge – comme tout autre être humain – est et demeure personnellement responsable de toutes ses actions et de toutes ses décisions, donc de tous les jugements qu’il prononce, que ce soit « au nom du peuple » ou au nom de n’importe qui ou quoi d’autre.
Qu’il soit intellectuellement persuadé du contraire ne change rien à cet état de fait. Cette opinion terrestre erronée ne fait que le tromper lui-même. Ce qui entre toujours exclusivement en ligne de compte, c’est la manière avec laquelle il exerce sa fonction de juge.
Ce qui doit primer ici, ce sont les qualités humaines ; sa science juridique à l’égard de lois et de décrets humains constamment changeants n’a qu’une importance tout à fait secondaire.
La Base véritable de la Justice, c’est l’Amour. Le juge doit donc prendre l’Amour pour base, il doit aimer ceux qu’il a en face de lui et pour lesquels il doit prendre la meilleure décision, donc la plus juste, car ce n’est que dans l’authentique Amour que réside la véritable Justice. La Dernière ne va pas sans le Premier.
Mais, dira-t-on, puisque les juges humains, à l’inverse de la Justice Divine, sont si imparfaits et donc si faillibles, comment la Justice Divine peut-elle donc s’accomplir sur la Terre, puisque sur celle-ci l’on est (tout au moins en apparence) soumis à l’arbitraire des lois humaines et des jugements humains?
N’est-il pas exact, en effet, que le juge est souvent bien plus coupable que la personne qu’il vient de condamner? Et que les « palais de justice » sont en fait, bien souvent des « palais de l’injustice ».
Une vie terrestre de juge est vite passée. Et alors, voilà le juge jugé par un autre Juge, infiniment plus grand et plus puissant que lui. Et devant ce Juge-là, ce sont d’autres Lois, tout à fait différentes, qui comptent. Et alors, de quoi peut encore se prévaloir le petit juge de la Terre, qui se croyait au-dessus des autres, et peut-être même au-dessus des Lois de Dieu ?
Bien souvent, un être humain peut, sur Terre, en effet, facilement tromper son prochain et même l’humanité terrestre entière. Par contre, dans le monde fin-matériel de l’Au-delà où il va après sa mort, la tromperie n’a plus cours ; elle est tout simplement impossible.
Et c’est là qu’entre (enfin) en vigueur la Parole de Jésus : « L’être humain récoltera ce qu’il aura semé !»
Constatons donc tout d’abord que les jugements humains n’ont – fort heureusement – que des effets temporaires.
Aussi personne ne doit-il devenir complètement désespéré lorsque, sur Terre, comme bien souvent, il arrive que, passagèrement, l’injustice prévale.
Car, celui qui a subi l’injustice et a donc injustement été terrestrement abaissé par de mauvais gens ou de mauvais juges est, dans l’Au-delà, élevé par les Lois jusqu’à la hauteur qui est la sienne.
Mais celui qui s’est lui-même orgueilleusement élevé et érigé en juge au-dessus des autres, celui-là est rabaissé par ces mêmes Lois jusqu’à la hauteur – ou la bassesse – qui est effectivement la sienne.
Pas une seule mauvaise pensée émise sur Terre ou ailleurs ne demeure impunie, même s’il n’en est résulté aucun acte ou aucune parole – orale ou écrite – dans la matière grossière.
Si aucune mauvaise pensée ne demeure impunie, l’on peut aussi ajouter que, bien évidemment, la réciproque est vraie : pas une seule bonne pensée ne demeure sans récompense, même s’il n’en est résulté, non plus, aucun acte dans la matière grossière.
La Récolte – en bien ou en mal – n’intervenant donc pas toujours immédiatement au cours de la même vie terrestre, dans un certain nombre de cas, la Justice Divine ne s’accomplit donc qu’après le décès du corps terrestre, alors que l’âme est arrivée dans l’Au-delà fin-matériel. C’est là qu’elle est confrontée à ses œuvres véritables, celles dont parle l’Apocalypse, lorsqu’il y est dit : « Car leurs œuvres les suivent ! » (Apocalypse 14 : 13)
Nous ne pouvons, bien sûr, que nous en réjouir, car c’est grâce à ces cas-là qu’il nous est possible de voir et reconnaître clairement la Loi de l’Effet de Réciprocité (aussi dite « des Semailles et des Moissons ») en action. Autrement dit, de « faire le rapprochement » entre l’acte et sa rétribution.
Au stade où nous sommes de notre réflexion, apparaît le principe que tout être humain a grandement intérêt à devenir capable de se forger un bon jugement – surtout lorsqu’il veut exercer la fonction de juge.
Que faut-il faire pour exercer un sain jugement ?
Pour bien juger un être humain, une situation, un acte (surtout lorsqu’il s’agit d’un délit), il faut et il suffit de : DÉVELOPPER SON INTUITION.
Un bon juge ne peut être qu’un être humain d’Intuition qui jugera non seulement avec des lois et des règlements – si excellents puissent-ils être (ce qui est loin d’être toujours le cas), mais d’abord et avant tout, avec le cœur.
Il faut donc cultiver en soi la Faculté de « sentir » avec l’Intuition, celle de sonder les reins et les cœurs – autant qu’un être humain puisse le faire -, comprendre les mobiles et les actes.
Peu à peu, le jugement deviendra plus précis, jusqu’à finir par être 100% intuitif, donc alors seulement infaillible.
Il est en effet, exclu qu’une Intuition soit fausse. C’est en effet impossible, à condition que… ce soit vraiment elle qui, en l’être humain, parle.
Il ne s’agit donc pas de prendre son imagination pour son Intuition, car l’une n’est pas l’autre. Si l’Intuition est totalement fiable, l’imagination est quant à elle, au contraire, très faillible.
Un mot sur la neutralité du juge.
La neutralité constitue la traduction pratique du principe d’impartialité.
Ø L’exigence d’impartialité qui doit caractériser tout magistrat possède deux variantes :
l’impartialité subjective, qui est toujours présumée et relève de l’éthique du juge,
l’impartialité objective, qui consiste dans les signes apparents de neutralité assurant aux parties que leurs arguments feront l’objet d’un examen objectif.
Ø L’exigence de neutralité impose tout d’abord aux magistrats de ne jamais faillir dans l’apparence qu’ils donnent de leur absence de préjugés. En conséquence, un même magistrat ne peut occuper les fonctions successives de juge d’instruction, de juge des libertés et de la détention, ou de juge correctionnel dans un même dossier. La neutralité impose également aux juges de garder à l’audience un comportement réservé face aux propos qui sont tenus devant eux.
Ø Les exigences du principe de neutralité dépassent cependant le cadre de l’audience, imposant aux juges certaines incompatibilités : l’exercice d’un mandat politique local leur est, par exemple, proscrit dans le ressort de la juridiction à laquelle ils sont rattachés. De même, leur participation à des activités publiques entachant la réserve que leur impose leur fonction peut être disciplinairement sanctionnée.
Enfin, l’exigence de neutralité possède des traductions procédurales : elle implique notamment un strict respect par le juge du principe du contradictoire, afin que chaque partie soit mise en mesure de s’expliquer sur ce qui lui est reprochée avant d’être jugée.
Conclusion
Il est très important de s’exercer à reconnaître ce qui est juste au cours des circonstances concrètes de la vie quotidienne, car cela développe non seulement un jugement sain mais aussi globalement l’Intuition et c’est excellent pour développer la personnalité spirituelle globale.
Il faut renoncer à vouloir juger son prochain avec son intellect et son jugement personnel. Il faut au contraire se mettre à l’écoute de sa Voix intérieure et des Guides spirituels qui parlent par elle, car ils sont une partie de notre conscience.
Il nous faut comprendre notre prochain et non point le juger. Or, comprendre signifie pardonner.
Cela ne signifie nullement que ceux qui ont la tâche d’éduquerau nom de la société ne doivent pas sévir lorsqu’il est nécessaire de le faire, mais cela signifie que tout jugement humain – s’il veut aussi être en concordance avec la Justice Divine – doit être entièrement débarrassé de toute trace de l’« ego » du juge.
Cela signifie que le juge mette concrètement en application la Parole Biblique: « A Moi la vengeance, à Moi la rétribution ! » (Deutéronome 32 : 35). C’est-à-dire qu’il ne soit plus alors un homme qui juge, mais qu’il soit devenu uniquement un Instrument de la Justice transcendante, Laquelle dépasse l’humain, infiniment !
Un dossier élaboré par Prosper AHIAFOR,
© Copyright Décembre 2014