La Faitière des communes du Togo (FCT) a bouclé ses ateliers régionaux de formation des autorités locales, prestataires et réseaux d’ONG sur l’égalité Femmes Hommes, avec l’étape du grand Lomé le mardi 25 avril.
Ces ateliers régionaux ont démarré le 17 avril dernier et se sont tenus dans les chefs-lieux des régions (Kara, Dapaong, Atakpamé, Sokodé, Tsévié) et dans le grand Lomé. Ils rentrent dans le cadre du projet « Centre de promotion féminine à Ogou1 et égalité entre Femmes Hommes dans les communes du Togo ».
En organisant une telle rencontre, l’idée est d’informer et sensibiliser les acteurs locaux sur la prise en compte de la problématique égalité femmes-hommes dans les politiques locales. Des sensibilisations ont été faites sur le rôle de différents acteurs dans la promotion de l’égalité femmes-hommes, l’alphabétisation et les Violences basées sur le genre (VBG) dans les collectivités territoriales.
Le représentant du vice-président de la FCT, Boko Koffi Fofo justifie ce projet par le fait que les femmes et les filles représentent plus de la moitié de la population mondiale. « Il est démontré que les inégalités entre les femmes et les hommes touchent tous les secteurs et les niveaux, que ce soit dans l’accès aux ressources, aux informations, aux services, à l’espace public, aux opportunités et à la prise de décision. Ces inégalités façonnent les rôles distincts assignés aux femmes et aux hommes, qui sont amenés à évoluer dans le temps, et dont l’analyse est couverte par le concept de genre », a-t-il rappelé.
Pour sa part, le représentant du préfet du Golfe, Pakoubotcho Gnimtou a indiqué qu’au Togo les données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDS 2013-2014) révèlent que « 29% des femmes âgées de 15 à 49 ans ont subi des violences physiques perpétrées par un partenaire intime/mari, tandis que 11% ont subi une forme de violence sexuelle à un moment donné de leur vie. 37% des femmes victimes de violences physiques et/ou sexuelles ont cherché de l’aide, mais ont surtout eu recours aux réseaux d’amis et de famille. 28% des femmes considèrent que le fait de battre son conjoint est justifié par plusieurs raisons ».
Selon M. Pakoubotcho, de 2016 à 2019, le dernier rapport présenté par le Togo sur la thématique VBG, fait état de 228 personnes condamnées pour cause de violences sexuelles sur les femmes et filles. Il précise que ces actions ont été possibles, grâce à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les VBG et des différents programmes sectoriels qui encouragent les femmes à signaler les cas de violence et dénoncer leurs agresseurs. Le 3e adjoint au maire de la commune Golfe 4 (commune hôte) a salué les efforts consentis au plus haut sommet de l’Etat en responsabilisant les femmes à plusieurs postes de décision au sein des institutions à savoir la Primature, l’Assemblée nationale, le HCRUN, la FCT et au sein des municipalités elles-mêmes. Il y a encore du chemin.