ASSEMBLEE NATIONALE / ETAT D’AVANCEMENT DES TRAVAUX DE REHABILITATION DES INFRASTRUCTURES : LE MINISTRE DES TRANSPORTS DONNE DES EXPLICATIONS AUX DEPUTES
Les députés ont interpellé le jeudi 16 juin à Lomé, le ministre des Infrastructures et des Transports, Ninsao Gnofam sur l’état d’avancement des travaux de réhabilitation du tronçon St JosephVogan- Anfoin, du contournement de la faille d’Alédjo et la réfection de l’aéroport de Niamtougou lors de sa 9 ème plénière de la 1ère session ordinaire. La rencontre a été dirigée par le président de cette institution, Dama Dramani.
Dénommée « question d’actualité », cette initiative est à l’actif des députés Jean Kissi du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) et de Me Manavi Isabelle Améganvi de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).
Il s’est agi pour les députés d’avoir des éclaircissements sur l’état d’avancement des travaux, les conditions d’attributions des marchés, le non-respect des délais de livraison par les entreprises soumissionnaires, le rôle des contrôles techniques, les garanties de bonne fin et de la garantie décennale, les différents types de contrat auxquels sont soumis les entreprises.
Le ministre Gnofam a expliqué que la réfection de l’aéroport de Niamtougou fait partie du programme d’action du chef de l’Etat visant la réhabilitation, la construction et la modernisation des infrastructures de transport. Selon lui, les travaux débutés en 2009, consistaient à l’allongement de la piste de 2500 à 3000 m, à la construction de la clôture sur 14 km et la réhabilitation des structures aéronautique. Ce projet, a dit le ministre a été financé à 25 milliards FCFA par la République populaire de Chine. Ainsi que les redevances et le mode de financement des travaux ont été définis conformément à l’article 15 de la convention de Chicago relative aux normes internationale des aéroports.
Le ministre des Infrastructures a indiqué que les travaux de bitumage et de l’aménagement de contournement de la faille d’Alédjo ont été également financés par les partenaires dont la Chine qui fournit « ses services sous forme de contrat clé en main».
Le partenaire financier a conçu la réalisation du projet, défini les modalités de contrôle et ses services de surveillance et le recrutement des entreprises pour les travaux estimé à 62 milliards FCFA. Le gouvernement pour sa part a mis en place un bureau de contrôle pour surveiller la qualité des travaux, précise le ministre. Il a fait remarquer que dans l’exécution des travaux, des irrégularités ont été constatées et l’entreprise a été obligée à refaire les travaux à ses frais.
S’expliquant sur la réhabilitation du tronçon St Joseph-Vogan-Anfoin, M. Gnofam a fait savoir que les travaux sont à 36% de réalisation. Il a indiqué que les travaux ont connu des difficultés qui ont entraîne des suspensions pour cause d’assainissement. Il a mentionné que les travaux sont aux ralentis et le gouvernement se déploie pour redresser la situation.
Les initiateurs de cette interpellation ont estimé ne pas être convaincus par les explications du ministre. Selon eux, les fonds de réfection du tronçon Kélégougan-Anfoin ont été totalement débloqués soit 26 milliards FCFA.
Ils se demandent si les irrégularités répétées ne témoignent-elles pas de l’incompétence des entreprises coptées pour les travaux ?
Le président de l’Assemblée nationale a remercié le ministre d’avoir éclairé les élus du peuple sur l’état d’avancement des travaux et fait savoir que l’hémicycle doit être informé de la manière dont les projets sont initiés, construits et exécutés pour permettre une analyse judicieuse du budget.