Un atelier national de réflexion et d’échanges sur les réformes politiques et institutionnelles s’est tenu du 11 au 15 juillet à Lomé.
L’atelier est organisé par le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN). Il a connu la participation des membres de la présidence de la République, de la primature, de l’Assemblée nationale, de la Cour des Comptes, de la Cour Constitutionnelle, de la Cour suprême, d’autres institutions de la République, des experts nationaux et internationaux, des partis politiques et des syndicats. A ceux-là, s’ajoutent des délégués des organisations de la société civile, des universités, de la Haute Autorité de l’Audiovisuelle et de la Communication (HAAC), des professionnels des médias, des personnalités politiques et de la chefferie traditionnelle.
L’objectif de cet atelier est de permettre aux Togolais de s’accorder sur une vision partagée et une conception commune des réformes politiques et institutionnelles. Il s’est également agi de prendre en compte les réalités nationales, d’avoir une idée claire de l’implication des réformes dans le processus de réconciliation nationale et renforcement de l’Etat de droit et de rappeler le rôle et les responsabilités des acteurs et parties prenantes dans le processus de réformes.
Les participants ont au cours des travaux planché sur des panels tels que l’esprit et la lettre des réformes telles que contenus dans les recommandations de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) ; la République de demain : la capitalisation des bonnes pratiques : expériences d’ici et d’ailleurs ; la République de demain dans sa conception des différents régimes et la question du mandat.
Les débats ont aussi porté sur les enjeux de la mise en œuvre des réformes dans le processus de réconciliation nationale et de renforcement de l’Etat de droit.
Au terme des débats, ils ont exprimé la nécessité de consolider le processus démocratique et d’améliorer le cadre de vie des citoyens.
Dans l’échiquier des mesures prises pour satisfaire ces besoins figurent le respect des délais constitutionnels, le réajustement du régime politique, le reformatage du dispositif parlementaire et l’institution du tribunal électoral.
Ils ont également retenu la consolidation de la place républicaine de l’armée, la gestion des identités ethniques et tribales dans la gouvernance, la modernisation de la gestion du foncier et la régulation adaptée du cadre réglementaire et anthropologique d’exercice des privilèges protocolaires et administratifs de la chefferie.
La présidente du HCRRUN, Mme Awa Nana-Daboya a symboliquement remis une ampliation du document de synthèse des travaux au ministre de la Justice et des Relations avec les Institutions de la République, Puis Agbétomey qui a présidé la cérémonie de clôture des travaux au nom du chef du gouvernement.
Le ministre Agbétomey a indiqué que, l’impératif de réconciliation nationale et le souci de créer durablement les conditions de paix, de stabilité et de cohésion sociale nous interpellent et nous appellent au dépassement de soi. Il a exhorté les experts à s’approprier les conclusions et les recommandations de l’atelier afin qu’elles servent de socle pour construire le nécessaire rapprochement des points de vue de l’adaptation des institutions nationales au contexte et aux réalités togolais.
Il a exprimé la volonté du gouvernement d’étudier avec soin, les conclusions de ces assises et de continuer à jouer sa partition dans la conduite du chantier des réformes constitutionnelles et institutionnelles, en vue de l’approfondissement et de la consolidation de la démocratie, du renforcement de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance.
Mme Nana-Daboya a félicité les experts qui ont exhorté les participants à ne pas enfermer les réformes dans les considérations strictement partisanes en ciblant des institutions spécifiques.