Un séminaire régional sur l’harmonisation de la législation communautaire dans le domaine vétérinaire s’est tenu du 20 au 24 juin à Lomé.
Organisé par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique avec l’appui financier de l’Union Européenne, ce séminaire a regroupé des juristes et vétérinaires des pays de la CEDEAO ainsi que des experts des institutions de la FAO et de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE). Il a pour objectifs d’une part d’améliorer l’environnement institutionnel aux niveaux national et régional en vue d’assurer des services de santé animale efficients en Afrique.
Il s’agit d’autre part de renforcer des capacités institutionnelles pour l’élaboration des politiques d’élevage, des stratégies et des lois sur la santé animale.
Plusieurs exposées ont meublé cette rencontre notamment « le projet gouvernance vétérinaire, objectifs et résultats » ; « les activités réalisées par la FAO dans la région dans le domaine de la législation vétérinaire », « analyse comparative des législations nationales : objectifs, stratégies, niveau d’application et conformité régionale ».
D’autres communications, entre autres, le développement d’un dispositif légal régional, la lutte contre les maladies animales, l’identification des ressources et de la programmation étaient au cœur des travaux.
Ce séminaire ambitionne la valorisation économique des filières de l’élevage et des industries animales, la définition d’un plan de lutte harmonisé contre les maladies au niveau de la région et une harmonisation des plans de contingence de lutte contre l’influenza aviaire hautement pathogène.
Le conseiller technique du ministère en charge de l’Elevage, Gbetogbé Koffi a rappelé que l’élevage reste une composante essentielle de l’agriculture ouest africaine avec une contribution au PIB agricole pouvant aller de 5% dans les pays côtiers à 44% dans les pays sahéliens. M. Gbetogbé a précisé que l’élevage occupe une place de choix dans la vie sociale, la diversification des revenus, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations.
Il a notifié que l’importance de l’élevage dans l’économie de la région est imputable à l’effectif de son cheptel qui est l’un des plus élevés et variés d’Afrique et à l’ensemble des productions des viandes, à raison de 20,35 millions de tonnes, soit 8,7 kg par habitant. Au Togo, l’élevage contribue à environ 13,4% du Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA) soit 6,7% du PIB du pays et 80% de la population vit des produits de ce secteur.
En ouvrant les travaux, le Cdt Okoumassou Kotchikpa, chef division des Aires Protégés et de la Faune a indiqué que les écosystèmes forestiers du Togo subissent de plus en plus des pressions humaines et climatiques, conduisant à la régression de leurs superficies et parfois à leur dégradation irréversible.
« Le taux annuel de déforestation reste toujours très élevé au Togo et évalué à 5,1% selon la FAO », a-t-il ajouté avant d’exhorter les participants à s’activer davantage pour que les objectifs de la rencontre soient atteints.
Pour l’assistant au représentant résident de la FAO au Togo, Djiwa Oyétoundé, l’élaboration du PNR est un processus qui nécessite la contribution de tous les acteurs et des actions concertées.