Sénégal Vêtus de noir, casqués et armés, six membres des forces spéciales de la marine sénégalaise descendent de leur zodiac et abordent en silence le « Casimir », un chalutier chinois suspecté de pratiquer la pêche illicite au large de Dakar.
Munis d’un fusil et d’une arme de poing, les six hommes progressent le visage fermé de pont en pont, inspectent prudemment les cabines, fouillent la cargaison de poisson, relèvent l’identité des membres d’équipage.
Si l’équipe d’intervention est bien réelle, tout le reste est factice : les armes sont des moulages, les pêcheurs sont des figurants et le « Casimir » est en fait le porte-hélicoptères français Dixmude, un colosse de 199 m de long pour 33 de large, dont une partie de l’équipage a « joué » le rôle de marins-pêcheurs.
Deux inspecteurs qui accompagnent les commandos, gilets de sauvetage orange sur le torse, entreprennent d’interroger le commandant du navire et de vérifier ses documents.
Une demi-heure plus tôt, l’équipe d’intervention se trouvait à bord du Ferlo, un des trois patrouilleurs de haute mer sénégalais chargés de surveiller les eaux territoriales depuis la capitale.
Lors de l’interrogatoire par radio, le commandant du « Casimir » s’est montré peu coopératif et la décision a été prise d’inspecter de fond en comble le chalutier venu de Hong-Kong.
A son bord, le commando sénégalais va découvrir un membre d’équipage non déclaré et un permis de pêche périmé. Pour le bateau chinois, la campagne de pêche s’arrête là. Le Ferlo va l’escorter jusqu’à Dakar pour de plus amples vérifications…
AFP