L’Organisation pour l’Alimentation et le Développement Local (OADEL) a sensibilisé mardi les boulangères sur les méfaits de l’utilisation du bromate dans la fabrication. Une conférence publique a eu lieu en ce sens sur le thème : « Bromate de potassium, ce tueur silencieux que nous mangeons tous les jours au Togo ».
Elle a connu la participation des hommes de médias, des boulangères, des acteurs de défense des consommateurs et des représentants du ministère du commerce et de la santé.
Au Togo, près de 90 % des boulangers utilisent le bromate de potassium. Dans la réalité, les pains et croissants que la population consomme au quotidien.
Le souci de rentabilité oblige les boulangers à faire recours au bromate. En effet, ce dernier permet d’avoir du pain bien dodu, lisse d’apparence dont les consommateurs en raffolent. C’est dire que l’utilisation de ce produit hautement cancérigène est chose courante du moment où aucun texte n’interdit son importation.
Néanmoins, dans des pays comme le Nigéria, ou même le Bénin, le bromate est interdit. En voulant outrepasser la loi, il est clair que l’importateur s’expose aux conséquences. Ce qui n’est pas le cas au Togo. Sa nocivité sur la santé est prouvée et des produits alternatifs ont été recommandés.
Selon le témoignage d’une boulangère, il n’est pas à priori évident de faire beaucoup chiffre d’affaires en utilisant autre produit à part le bromate. La plupart des boulangères, soucieuses de la rentabilité de leurs affaires négligent la santé des populations, mettant en danger les consommateurs. Néanmoins, seul l’intérêt du public, la préservation de sa santé et celle des autres doit primer sur l’argent.
« Nous voulons attirer l’attention du public sur la consommation du pays. Nous attirons l’attention des ministères concernés pour interdire le bromate de potassium », souligné Tata Ametoenyenou, Directeur exécutif de l’Oadel.
En un mot, le bromate de potassium est un poison lent qui finit par tuer au fil des années.