Le ministre italien des affaires étrangères Antonio Tajani a annoncé dimanche que l’armée italienne avait évacué environ 200 civils du pays, dont des citoyens helvétiques. Une communication officielle du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) à ce sujet est attendue dans la soirée.
« Nous avons contacté un par an les 140 Italiens présents au Soudan, nous faisons le possible et l’impossible pour garantir leur sécurité », a déclaré Antonio Tajani dimanche sur la chaîne publique Rai3.
« D’ici quelques heures, d’ici cette nuit nous l’espérons, tous ceux qui le souhaitent seront mis en sécurité », a-t-il ajouté. Les dirigeants des parties en guerre au Soudan auraient donné les garanties de sécurité adéquates pour la période d’évacuation.
Les 140 citoyens italiens doivent être évacués, a précisé le ministre italien. L’opération concerne également des membres de la nonciature apostolique, l’ambassade du Saint-Siège au Soudan. Le point de rencontre est l’ambassade, qui est pleinement opérationnelle. Il n’a pas précisé le nombre de Suisses évacués.
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Les avions ont décollé
Deux avions de transport de type C-130 ont décollé à 13h55 (heure suisse) de Djibouti, un pays d’Afrique de l’Est, en direction de Khartoum, la capitale du Soudan, a déclaré le ministre de la défense Guido Crosetto, cité par des agences italiennes.
Des unités spéciales de l’armée italienne et des carabiniers se trouvent notamment à bord. Ils doivent assurer la sécurité à l’aéroport de Khartoum, en proie aux combats.
Pas de prise de position officielle du DFAE
Les autorités helvétiques n’ont pour l’instant pas encore pris officiellement position sur la présence de Suisses au sein de l’opération d’évacuation de l’Italie, et ce pour des raisons de sécurité. Mais le DFAE a tout de même indiqué que ses deux priorités restaient l’évacuation de son personnel et des autres Suisses qui le souhaitent. Il étudie plusieurs scénarios pour réaliser cette opération, a-t-il encore indiqué.
Une collaboration avec l’Italie ne serait dans tous les cas pas surprenante, surtout que la Suisse ne possède pas d’appareil lui permettant une telle évacuation d’urgence. Elle doit donc compter sur la collaboration avec d’autres pays. Le DFAE avait d’ailleurs indiqué être en contact avec des Etats tiers. Et Ignazio Cassis était à Rome la semaine dernière où il se serait mis d’accord avec son homologue italien sur la présence de Suisses au sein de l’évacuation italienne.
L’ambassade suisse se situe très proche de l’aéroport de la capitale, et donc très proche des combats. Selon le DFAE, les employés sont cantonnés dans leurs domiciles. Pour certains, leurs habitations ont été endommagées. La Confédération compte douze employés au Soudan auxquels il faut ajouter deux collaborateurs suisses à l’ONU, et une trentaine de Soudanais employés à la sécurité. Hors ambassade, une centaine de Suisses vivent au Soudan et une partie d’entre eux souhaitent rentrer, indique le DFAE.
Berne aurait aussi demandé l’aide de Paris
L’agence de presse française AFP a rapporté, en se référant à des sources gouvernementales, que la Suisse aurait également demandé l’aide de la France pour l’évacuation. La France aurait ainsi évacué une centaine de personnes au total jusqu’à samedi en fin d’après-midi. Aucune information sur leur nationalité n’était disponible dans un premier temps.
fgn avec les agences