Une déclaration a sanctionné l’atelier de plaidoyer auprès des autorités locales interdisant le mariage forcé et précoce des jeunes filles dans la préfecture de Bassar s’est tenu le mardi 31 janvier à Bassar.
Dans cette déclaration, les participants ont proposé des approches de solutions
pour faire face au phénomène. Il s’agit de la dénonciation des mariages précoces, forcés, par enlèvement, échange ou négociation ; l’implication de tous les acteurs
communautaires dans la sensibilisation des populations ; la révision des lois coutumières relatives au mariage, l’abandon des habitudes des chefs traditionnels contraires à la législation togolaise etc. Les acteurs communautaires s’engagent tous à faire respecter les droits des enfants et surtout des filles, à interpeler et sanctionner les auteurs et leurs complices des mariages précoces et forcés ; à vérifier les actes de naissance avant tout mariage.
Initiée par l’ONG ALAFIA (Femme santé et développement) basée à Lomé, la rencontre se situe dans la mise en oeuvre de son projet intitulé « Lutte contre les mariages précoces pour l’autonomisation de la jeune fille dans les sept préfectures de la région de la Kara ». Le projet est financé par « African Women’s Dévelopment Fond ». Elle a regroupé une centaine d’acteurs communautaires notamment des chefs traditionnels, des leaders religieux et d’opinion, des responsables des comités de développement à la base (CCD, CDQ CVD), des organisations de femmes et de jeunes, des chefs de services, des représentants des ONG et associations oeuvrant dans la protection et la promotion de la jeune fille.
L’atelier a permis de sensibiliser les participants sur le besoin important d’éradiquer
les violences contre les femmes et les jeunes filles dans leurs communautés. Il vise à
attirer l’attention de ces leaders sur les conséquences néfastes des mariages précoces et forcés ainsi que des enlèvements des jeunes filles. Il s’agit aussi de leur fournir une
assistance technique afin qu’ils prennent des dispositions pour l’interdiction formellement des mariages précoces et forcés dans le milieu.
Le préfet de Bassar, Col. Bonfo Faré Jean a salué cette initiative qui vient appuyer
le gouvernement dans sa quête quotidienne pour le mieux-être des femmes et des jeunes filles. Il a appelé toute la population de la préfecture à un changement positif de comportement et à s’approprier le projet afin d’éradiquer le phénomène dans la préfecture de Bassar et dans toute la région de la Kara.
La directrice exécutive de l’ONG ALAFIA, Tatey Adjoavi a salué l’engagement de
tous les acteurs communautaires à lutter contre les mariages précoces et forcés des
jeunes filles dans la préfecture. « Les mariages précoces et forcés des jeunes filles est une flagrante violation des droits de ces dernières par conséquent nous devons ensemble mener des actions concrètes pour éradiquer le fléau en vue de l’autonomisation de la femme et de la jeune fille. Je vous exhorte donc à mener efficacement ce combat pour le développement de nos communautés », a-t-elle dit. SED