La Banque africaine de développement a signé un accord de prêt de 75 millions de dollars avec la société nigériane Indorama Eleme Fertilizer and Chemicals Limited afin de lui permettre d’accroître sa production d’engrais et de développer un terminal portuaire pour les exportations.
Cet accord a pour objectif de soutenir la production et la sécurité alimentaires sur les marchés régionaux et internationaux, tout en favorisant la création d’emplois au Nigéria.
L’expansion comprendra le développement d’une troisième ligne de production d’engrais composés à base d’urée et d’un nouveau terminal d’expédition dans les locaux d’Indorama à Port Harcourt. La nouvelle ligne de production devrait avoir une capacité annuelle de 1,4 million de tonnes d’urée, l’un des engrais les plus utilisés au monde.
Les deux lignes opérationnelles d’engrais composés à base d’urée d’Indorama alimentent le marché intérieur du Nigéria, soutenant ainsi le secteur agricole du pays qui représente un quart de son PIB et emploie environ un tiers de sa main-d’œuvre. La nouvelle ligne de production et le terminal, qui contribueront à répondre à la demande mondiale croissante d’engrais, devraient créer jusqu’à 8 000 emplois directs et indirects au Nigéria.
« La Banque africaine de développement est fière de son partenariat continu avec Indorama, la SFI et d’autres bailleurs de fonds sur cet important projet, car il est aligné sur nos priorités stratégiques visant à nourrir l’Afrique et à industrialiser l’Afrique, tout en produisant des résultats significatifs en matière de développement au Nigéria », a déclaré Ousmane Fall, directeur par intérim du Département du développement industriel et commercial à la Banque africaine de développement.
Pour Manish Mundra, directeur général d’Indorama Corporation pour l’Afrique, « la création de cette usine d’engrais souligne l’engagement indéfectible d’Indorama en faveur de la croissance industrielle, de la diversification économique et de l’exploitation de la situation géographique stratégique du Nigéria. Ce financement historique représente un moment charnière dans le parcours du Nigéria vers l’accession au rang d’acteur majeur sur le marché mondial des engrais. Avec l’ajout de cette troisième ligne, le Nigéria est prêt à augmenter considérablement sa capacité d’exportation, renforçant ainsi sa position en tant qu’exportateur clé d’engrais vers l’Afrique et le reste du monde. » « En outre, la mise en place de cette usine d’engrais permettra non seulement de répondre à des questions critiques, telles que la sécurité alimentaire au sens large, mais aussi de stimuler la croissance agricole et de créer des opportunités d’emploi au Nigéria », a-t-il ajouté.
Le prêt de la Banque africaine de développement s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à soutenir l’investissement dans le développement du secteur privé afin de favoriser la croissance du secteur réel.
Le prêt de premier rang de 75 millions de dollars fait partie d’une facilité de 1,25 milliard de dollars mise en place par la Société financière internationale (SFI). Le montage financier comprend un prêt de 215,5 millions de dollars sur le compte propre de la SFI, un prêt de 94,5 millions de dollars par le biais du Managed Co-Lending Portfolio Program (MCPP).
Il comprend également 940 millions de dollars de prêts parallèles mobilisés auprès d’autres institutions de financement du développement et de banques commerciales, telles que la Banque africaine de développement, la Bangkok Bank, British International Investment, Citibank, Deutsche Investitions — und Entwicklungsgesellschaft (DEG), DZ Bank, Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF), Rand Merchant Bank, Nederlandse Financierings-Maatschappij voor Ontwikkelingslanden (FMO), Export-Import Bank of India (India Exim Bank), Export-Import Bank of Korea (KEXIM), Standard Bank Group, Standard Chartered Bank et la Société de financement du développement international des États-Unis (DFC).