Les Organisations de la société civile (OSC) des régions des Plateaux, Maritime et du District autonome du Grand Lomé participent, les 7 et 8 mai à Kpalimé, à une rencontre d’échanges sur leurs rôles et responsabilités, ainsi que sur les instruments juridiques internationaux et les bonnes pratiques en matière de lutte contre la corruption et les infractions assimilées. Cette rencontre est initiée par la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (HAPLUCIA) avec l’accompagnement du programme bonne gouvernance financière, mis en œuvre par la GIZ Togo. L’objectif est d’amener les organisations de la société civile à mieux cerner leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre la corruption. Il s’agit Les OSC et les officiels d’améliorer les connaissances des organisations de la société civile sur les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de la HAPLUCIA ; de renforcer leurs connaissances sur les instruments juridiques internationaux de lutte contre la corruption ; et de les sensibiliser sur les causes et les conséquences de la corruption et des infractions assimilées. Ces acteurs de la société civile ont été instruits sur leurs rôles et responsabilités dans la lutte contre la corruption et les infractions assimilées et de les impliquer davantage dans la prévention et la lutte contre la corruption. Le vice-rapporteur de la HAPLUCIA, Kudjoh Ayayi a souligné que le combat contre ce phénomène désastreux ne saurait être l’apanage des pouvoirs publics seuls, il interpelle toute la population et tous les acteurs sociaux dont la société civile. Il a relevé l’importance du rôle que les OSC ont à jouer, précisant que leur participation à l’action de prévention et de lutte contre la corruption apparaît aujourd’hui comme une dimension incontournable dans les stratégies nationales de lutte contre la corruption. M. Kudjoh a estimé qu’en tant qu’acteurs du contrôle citoyen de l’action publique, la capacité de la société civile à mobiliser les citoyens contre le phénomène de la corruption, à le prévenir et à le combattre par la dénonciation des faits de corruption, est vitale pour la bonne gouvernance et la démocratie. « La corruption ternit non seulement l’image des nations, mais encore prive surtout les pays en développement des ressources nécessaires à leur émergence socioéconomique », a déclaré M. Kudjoh. Il a remercié le gouvernement allemand pour l’appui qu’il apporte au pays. Le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Bakaï Essolabina a souligné que la corruption est un mal qui ronge les économies nationales. « Véritable problème de développement, la corruption est un fléau mondial qui frappe tous les pays du monde et particulièrement les pays en développement », a-t-il déclaré. Le secrétaire général a dit qu’en l’absence de mesures efficaces, la corruption peut compromettre dangereusement les efforts d’un pays pour l’instauration d’une bonne gouvernance et réduire les ressources disponibles pour la lutte contre la pauvreté. « Comme tout citoyen, les organisations de la société civile peuvent aussi contribuer à la lutte contre ce phénomène à travers leurs actions sur le terrain » a-t-il souhaité. AYH/KYA