La rencontre s’est déroulée le vendredi 22 novembre dernier à Lomé à l’initiative de l’Association Questions de Femmes avec l’appui de l’association des juristes sénégalais et du Mouvement de Solidarité pour les Droits des femmes en Afrique (SOAWR) regroupant les associations qui défendent et font la promotion des droits des femmes sur le continent.
L’objectif de cet atelier organisé sous le thème: « le Concept Genre et le Protocole de Maputo », est d’outiller les journalistes qui sont les porte-parole de la société et les leaders religieux et communautaires jouant un rôle très important dans leurs milieux, afin que le concept genre soit mieux compris et que le Protocole de Maputo ratifié par le Togo soit vulgarisé au sein des populations. « Il s’agit surtout de faire en sorte qu’au niveau des législations nationales, qu’il n’ait pas de discrimination contre les femmes ou essayer de les diminuer, prendre des mesures positives pour que la femme puissent bénéficier de cette égalité avec l’homme », précise Me Stéphanie Paluki-Mondome NABEDE, Présidente de l’Association Questions de Femmes
La formation a été marquée par une série de quatres communications, suivies de débats, en l’occurrence le Concept Genre et la défense des droits de la femme, le partage d’expériences du Ministère de l’action sociale, des solidarités et de la promotion de la femme, le protocole de Maputo et le redressement de la balance légale et enfin le protocole de Maputo et les successions. Communiquant sur ce dernier point, Mme DAMOBE BIYENE Adeline, juriste et secrétaire générale adjointe de l’association, a dressé l’état de lieux de la question de la protection de femmes en matière successorale au Togo.
« La femme togolaise est protégée par le protocole de Maputo et également par le code des personnes et de la famille et également par certains instruments internationaux ratifiés par le Togo. Maintenant il reste la mise en œuvre parce qu’on des textes mais les réalités des fois sont autres, surtout dans les contrées lointaines où les populations ne connaissent déjà pas la loi parce que pour avoir une bonne protection, il faut savoir qu’on a été protégé. Quand les femmes ne savent pas qu’ils sont protégés, ils ne peuvent pas invoquer ces textes, ils ne peuvent pas réclamer des droits« , a-t-elle déclaré.
Ainsi les participants devront à leur retour dans leurs communautés, être des acteurs de vulgarisation de cet instrument important et des garanties qu’il contient en matière de protection des droits de la femme pour qu’elles soient connues de ces dernières et de la population en général afin qu’on parvienne à leur effectivité.
En effet le Protocole de Maputo constitue l’instrument juridique de protection des droits de la femme pour les africains, à l’instar de la convention pour l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF). Il a été ratifié par les Chefs d’Etat et de gouvernement, et met donc des obligations à la charge des Etats.
Le protocole de Maputo est un protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme. Signé à Maputo en 2003 par les chefs d’État et de gouvernement, il a été ratifié par le Togo qui n’a pas émis de réserve par rapport aux 32 articles dudit Protocole. Il a été pris pour mieux protéger les droits de la femme.