Les travailleurs domestiques du Togo réclament leurs droits. Rassemblés au sein du Synadot (Syndicat national des domestiques du Togo), ils ont sillonné la ville de Lomé ce samedi. Le but est clair : faire ratifier les conventions liées au respect de leurs droits, à une meilleure prise en charge, bref un meilleur traitement par les employeurs. Tous vêtus de t-shirts à l’effigie du Synadot, les participants à cette manifestation avaient en main des pancartes aux messages variés.
On pouvait lire ceux réclamant le SMIG c’est-à-dire le salaire minimum qui est de 35 000 F au Togo. D’autres dénonçaient les violences faites à l’égard des travailleurs domestiques.
Les droits bafoués, les viols, le paiement de maigres salaires, la violence sous toutes ses formes constituent le nœud de cette manifestation. Les participants reconnaissent à l’unanimité qu’il faut que ça change.
Pour Madame Essi Kotor, secrétaire générale du Synadot, sortir dans la rue ce samedi matin vise d’abord la ratification de la convention 189 qui parle de travail décent des domestiques et 190 qui est axé sur l’élimination des violences. Ensuite, il est question de faire ratifier ces conventions par l’Etat togolais. Les droits des domestiques sont loin d’être respectent au Togo.
Et pour cela, « l’Etat devrait ratifier ces conventions afin que les patrons soient obligés d’améliorer les conditions de travail en mettant en place le minimum des conditions pour un travail décent ». La marche accompagnée de fanfares et de chants a débuté à Tokoin Kodomé.
Les manifestants sont passés par la mairie centrale, le Palais des congrès, la préfecture pour chuter sur la plage Ibis. Pour rappel, il y a quelques semaines, le Synadot a organisé un atelier de trois jours sur le renforcement du leadership de ses membres. Ce n’est qu’une suite logique.