La 8ème session ordinaire du Conseil des Gouverneurs du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) s’est tenue le vendredi 22 juillet à Lomé.
L’objectif de cette 8ème session est de prendre d’importantes décisions relatives au fonctionnement, au développement des activités et à l’avenir du Fonds.
La tenue de cette réunion se justifie par le fait que la croissance économique du continent est au ralenti, en raison de la baisse du prix des matières premières, notamment du pétrole et du ralentissement de l’activité de grandes économies partenaires de l’Afrique. Des facteurs qui pèsent sur les fondamentaux macroéconomiques des Etats membres du Fonds, en général, et sur l’environnement direct de l’institution, en particulier. En dépit de ce contexte économique difficile, le FAGACE a enregistré des progrès au niveau de sa croissance économique et cherche à l’améliorer au grand profit des Etats membres.
Au cours des travaux les délégués ont planché, entres autres, sur les états financiers, le plan stratégique 2016-2020, la libération du capital appelé et le recrutement d’un directeur général. Il ressort des travaux que depuis 2009, des actions visant au redressement et à la relance des activités de l’Institution ont été menées. Au nombre de celles-ci, il convient de citer l’augmentation du capital qui est passé de 100 milliards à 350 milliards F CFA avec en 2016, un appel d’une tranche du capital à hauteur de 22,953 milliards de F CFA pour permettre la recapitalisation de la structure.
En 2015, la croissance a dépassé 6%, portée par les investissements dans les infrastructures, une consommation privée vigoureuse et de bonnes performances agricoles.
Le président en exercice du conseil des gouverneurs du FAGACE, le ministre d’Etat en charge de l’Economie du Togo, Adji Otèth Ayassor, a reconnu les difficultés qui jonchent le parcours du FAGACE. Il a indiqué que le développement progressif de l’activité opérationnelle est désormais une réalité avec 13 projets avalisés à hauteur de 30,724 milliards en 2015 dans les domaines aussi divers que les télécommunications, l’industrie, la micro finance, la manutention portuaire et l’hôtellerie.
Pour lui, au vue de la situation financière et des besoins de financement des projets dans les Etats membres, le FAGACE a besoin du soutien des différents gouvernements pour y parvenir. « Au regard des différents rapports soumis à notre attention, il urge que nous puissions concrétiser nos engagements et que nous donnions à notre institution commune, les moyens accrus pour lui permettre de mener à bien ses activités », a ajouté M. Ayassor.
Le FAGACE, créé en 1977, est une institution financière internationale spécialisée dans la promotion des investissements publics et privés. Il contribue au développement économique et social des 14 Etats membres que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.
Les interventions du FAGACE ont en effet permis de mobiliser plus de 1500 milliards de F CFA de financement au profit de plus de 213 projets à travers ces pays membres.