L’Institut national de la statistique (INS) de la Guinée Bissau est dans une phase de transition. Cette mutation va entrainer le changement du statut de celui qui dirige l’organe chargé des statistiques. Il ne portera plus à cet effet, l’appellation de Directeur Général mais il deviendra plutôt « Président » (de l’INS). Le processus a été acté depuis le 31 mars dernier après que le Chef de l’Etat Bissau guinéen, Umaro Sissoco Embaló a promulgué la nouvelle loi de base du système statistique national, le règlement interne et le statut organique de l’institut national de la statistique, fait savoir M. ROBERTO VIEIRA, Directeur Général de l’INS.
《Le responsable du prochain institut avec ses nouvelles attributions sera le ‘Président’ nommé en conseil des ministres》, a indiqué M. ROBERTO VIEIRA.
Tout comme la plupart des autres pays de la sous région dont certains ont déjà réalisé leurs opérations de Recensement Général de la Population et de l’Habitat, la Guinée Bissau pour sa part est dans les préparatifs (de cette opération), a-t-il laissé entendre.
《Selon les normes internationales, le recensement général de la population et de l’habitat doit se faire tous les dix ans. La Guinée Bissau tenant compte du manque des ressources financières et humaines, on ne peut pas respecter ce calendrier. On est en train de préparer le 4ème recensement général qui devrait en réalité se tenir depuis 2019. Mais on est toujours en retard》, a-t-il déclaré.
En ce moment, dit-il, on prépare la cartographie qui va s’étaler sur une période de 10 mois.
À part le recensement général de la population et de l’habitat, nous réalisons des statistiques économiques où on fait actuellement le rebasage des comptes nationaux pour passer au vrai système de comptabilité nationale 2008 et l’utilisation du tableau d’entrée et sortie. En terme général, on doit aussi faire le recrutement des jeunes cadres car, nous avons un sérieux problème de savoir-faire et c’est ce que la direction générale est en train de préparer pour les prochains mois, a-t-il ajouté.
M. ROBERTO VIEIRA dont le pays occupe actuellement la présidence tournante de la CEDEAO, estime qu’étant dans la même 《communauté il faut avoir un système qui permet de faire la comparabilité entre les États. Et pour faire cette comparabilité, on doit avoir les mêmes méthodologie et façon de faire les choses. C’est ça le but de notre harmonisation》, fait-il comprendre en mettant un accent sur les expériences acquises auprès du Togo lors du 5ème Recensement Général de la Population et de l’Habitat.
《En mois de novembre dernier j’étais ici au Togo, on a parcouru les districts de recensement lors de l’opération. Donc on va apprendre de ces expériences. S’il y a des erreurs ou difficultés, la Guinée Bissau ne peut plus faire les mêmes erreurs. C’est ça la question de l’harmonisation》, a indiqué le président de cette section, ROBERTO VIEIRA.
Ce dernier se félicite d’ailleurs de l’appui de la « Banque Mondiale et aussi de l’expertise technique de l’Observatoire Économique et Statistique d’Afrique Subsaharienne (AFRISTAT) qui accompagne les départements statistiques de nos pays de la CEDEAO ».
《Nous (Guinée Bissau) prenons de l’exemple sur les autres pays qui font leurs présentations sur plusieurs thèmes pour comprendre les difficultés puisqu’on va démarrer bientôt dans le cadre même de ce projet PHASAO》, conclut-il.