Le Haut-commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a indemnisé du 27 au 29 novembre à Adéta, 470 victimes non vulnérables des violences socio politiques survenues entre 1958 à 2005 à Ogoubè et à Bodjé et ses environs respectivement dans les préfectures d’Amou et de Kpélé.
Cette opération d’indemnisation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme de réparation du HCRRUN, est une reconnaissance de l’Etat togolais aux victimes des troubles socio-politiques que le pays a connus de 1958 à 2005.
L’objectif de cette opération pour le gouvernement togolais est d’exprimer aux
victimes la compassion du peuple togolais, d’apaiser leur cœur et de les disposer à pardonner à ceux qui les avaient offensés.
Pendant trois jours, 470 victimes des manifestations politiques des années 90 à
Ogoubè et à Bodjé ont bénéficié des indemnisations du HCRRUN en recevant des chèques et une somme de 5000 FCFA en espèce comme frais de déplacement.
L’ancien premier ministre, conseiller spécial de HCRRUN, Me Joseph kokou koffigoh
a rappelé que cette réparation est symbolique, car elle n’efface pas la douleur des
victimes, mais contribue à apaiser les cœurs. Il leur a demandés de bannir la haine et la vengeance et de cultiver plutôt l’esprit de paix, de pardon et de tolérance, afin de promouvoir la solidarité, la cohésion sociale, le dialogue et le vivre ensemble.
Le préfet de Kpélé, Mme Blewoussi Ablavi Metsokewo a salué le travail que le
HCRRUN abat depuis quelques années, en vue de l’apaisement social, de la réconciliation et de l’unité nationale. Selon elle, cette action de solidarité nationale a permis d’atténuer les frustrations et les récriminations des victimes qui se sentent désormais des citoyens à part entière, prêts à accorder leur pardon et à participer à l’édification du Togo.SKD/AR