Les professionnels des médias ont été informés sur les produits animaux ou d’origine animale contenant un antimicrobien, au cours d’une conférence de presse, animée par le chef division nutrition, technologie alimentaire et qualité des produits à l’Institut Technique de Recherche Agronomique (ITRA), Tchala Kazia, ce mardi 15 mars à Lomé. Cette rencontre se situe dans le cadre de la célébration le 15 mars de chaque année, de la journée mondiale des consommateurs, dont l’édition 2016 est placée sous le thème « Qualité des viandes, résistance aux antibiotiques ».
Elle a servi de cadre d’information des journalistes afin qu’ils puissent sensibiliser la population sur les produits d’origine animale susceptibles de contenir un antimicrobien et les conséquences liées à leur consommation.
Les discussions ont porté sur la définition d’un antimicrobien, des produits animaux ou d’origine animale aux antibiotiques et sur les moyens de prévention.
Selon Dr. Tchala, les antimicrobiens sont des médicaments couramment utilisés dans le traitement et la prévention de certaines maladies chez l’homme et les animaux, ainsi que dans l’industrie agricole pour stimuler la croissance des végétaux. Ils sont à la fois naturels et synthétiques, susceptibles de diminuer la multiplication de micro-organismes ou de les détruire. Parmi eux, on retrouve notamment les antibiotiques, les antifongiques et les désinfectants ménagers, a-t-il dit.
Le conférencier a indiqué qu’on trouve les antimicrobiens dans des produits animaux ou d’origine animale telles que la viande, le lait, le miel, le beurre, les œufs, yaourts, fromages, saucisses, saucissons, corn-beef, pâtée, foie gras, caviar etc.
Monsieur Tchala a expliqué que les antimicrobiens sont prescrits à des fins thérapeutiques pour traiter les animaux malades et des fois ajoutés à leur nourriture pour non seulement leur croissance mais aussi pour prévenir diverses infections.
Mais on retrouve les antimicrobiens dans ces produits animaux et d’origine animale à l’état nocif, lorsque les éleveurs n’ont pas respecté les ordonnances prescrites, la posologie des médicaments et les délais d’attente avant l’abattage des animaux malades, a poursuivi Dr Tchala.
Il a révélé que la consommation de ces produits provoque chez le consommateur des maladies telles que les cancers.
L’orateur a appelé les éleveurs au respect scrupuleux de ces consignes, précisant aussi qu’il est important d’identifier le type de microbe ou de bactérie à l’origine du mal dont souffre l’animal en vue d’un antimicrobien approprié. « Au cas contraire, l’animal ne fera que développer des mécanismes de résistance aux antimicrobiens dans la viande », a confirmé Monsieur Tchala