Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de l’Intégration africaine, Prof. Robert Dussey a ouvert le mercredi 27 juillet à Lomé, les consultations Afrique Chine-USA pour la paix en Afrique, en prélude au sommet extraordinaire sur la sécurité maritime de l’Union africaine prévu en octobre prochain.
Organisée par le Centre Carter des Etats-Unis en collaboration avec le gouvernement du Togo et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et du Sahel (UNOWAS), la réunion de Lomé abordera la sécurité maritime et l’économie bleue dans le Golfe de Guinée ainsi que la promotion de la paix dans le Sahel.
Pendant deux jours, les experts seront invités à décrire les activités et les priorités actuelles de leurs organisations ou pays respectifs et partager leurs réflexions sur les possibilités de collaboration tripartite.
Des discussions générales suivront dans l’optique d’identifier un consensus autour de certaines actions pratiques et spécifiques.
Outre l’ambassadeur Mohamed Ibn Chambas, représentant spécial du secrétaire général et chef du bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, l’ambassadeur Zhong Jianhua, représentant spécial du gouvernement chinois pour les Affaires africaines et l’ambassadeur Princeton Lyman, conseiller spécial du président, US Institute of Peace, la réunion de Lomé rassemble des représentants togolais, de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté Economique des États d’Afrique Centrale (CEEAC), de la
Commission du Golfe de Guinée, de la Commission du Bassin du Lac Tchad et le G5 Sahel ainsi qu’un certain nombre d’experts et de fonctionnaires américains, chinois et régionaux.
Le Centre Carter ainsi que les Ambassadeurs Lyman, Zhong et Chambas s’engagent à partager les domaines de consensus avec les interlocuteurs de haut niveau dans leurs pays/zones respectifs, dans le but de la mise en œuvre des domaines de collaboration identifiés.
Le ministre togolais des Affaires étrangères, Prof. Robert Dussey a demandé aux participants de saisir cette opportunité pour obtenir de grandes avancées et des solutions pragmatiques aux défis sécuritaires qui se posent sur le continent.
« Qu’elle se pose sur terre ou sur mer, la question de la paix et de la sécurité en Afrique est un défi frontal que nous ne pouvons plus esquiver, ni négliger, encore moins ignorer », a-t-il souligné.
Pour le ministre, « la question de la paix et de la sécurité en Afrique se dresse devant nous comme un frein visible à nos jeunes et prometteuses économies en pleine croissance ; elle s’affiche comme un obstacle évident à notre tranquillité, à notre humanité et à notre volonté de vivre ensemble ».
Le chef de la diplomatie togolaise a affirmé que « La situation est d’autant plus grave que les différentes mesures et stratégies prises, aussi bien au niveau de nos Etats respectifs qu’au niveau de nos organisations régionales, quoique salutaires et volontaristes, ne produisent pas encore les effets escomptés ».
« Face à cet amer constat et à ces résultats mitigés, il s’avère donc plus urgent que nous revoyions nos plans et stratégies de lutte pour la paix sur le continent », a conclu Prof Dussey. Les consultations prennent fin le jeudi prochain.