La représentation du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) au Togo a remis ce mardi 6 décembre à L’hôtel Ibis Lomé centre au gouvernement togolais, le Rapport sur le Développement Humain en Afrique 2016 au cours d’une cérémonie en présence de plusieurs personnalités et acteurs au développement.
Placé sous le thème de l’année : « Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique », ce rapport 2016 a été adopté le 28 août dernier à Nairobi, au Kenya, en marge de la 6e Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l’Afrique (TICADVI).
La remise officielle de ce rapport au Togo, lui permettra de s’approprier le contenu et de contribuer à la diffusion des importants enseignants du rapport en faveur de l’accélération des actions au profit des femmes et de contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD), en particulier l’ODD axé sur l’égalité des sexes.
Le Rapport sur le Développement Humain en Afrique 2016 traite des problèmes persistants liés à l’égalité des genres auxquels sont confrontés les femmes et les filles africaines. L’une de ses principales conclusions consiste à dire qu’il n’est pas possible de garantir l’égalité des genres par la seule mise en place de ministères spécifiquement chargés de la problématique homme-femme ou de programmes et de projets consacrés aux femmes, bien que cela ait son importance. Le Rapport préconise d’impliquer tous les segments de la société dans le cadre d’une vaste approche intersectorielle.
Il souligne aussi les liens d’interdépendance entre le bien-être social des femmes et les opportunités économiques qui s’offrent à elles et leur permettent de mener une vie plus productive. En outre, il indique que pour soutenir ces efforts, il est nécessaire d’entreprendre un travail complexe d’élimination des obstacles culturels et des normes sociales préjudiciables, qui ont un impact particulièrement grave sur les femmes pauvres et leur famille.
Ce rapport affirme également que la concrétisation accélérée de l’égalité des genres nécessite des mesures collaboratives impliquant non seulement les administrations nationales et locales, mais faisant aussi appel aux organisations non gouvernementales, au secteur privé, aux groupes de pression et à des organisations communautaires efficaces.
Le rapport indique par ailleurs qu’il est primordial pour les gouvernements africains de fixer des échéances précises pour mesurer les progrès accomplis, de procéder à des ajustements selon les besoins et de maintenir une vision nationale mettant en avant les retombées fondamentales de l’égalité des genres sur l’ensemble de la société.
Le rapport indique enfin que les Etats africains ont adopté un éventail de programmes et de politiques pour lutter contre les inégalités entre les genres. Néanmoins les résultats sont mitigés.
Selon le Rapport, près d’une femme africaine sur deux a été exposée en 2016 à une forme quelconque de violence sexuelle en Afrique au cours de sa vie. L’écart salarial entre hommes et femmes dans les secteurs non agricoles est omniprésent sur tous les marchés de l’emploi des pays d’Afrique subsaharienne, où, en moyenne, l’écart de rémunération non ajusté entre les genres est d’environ 30%.
Un exemplaire dudit Rapport a été remis individuellement aux ministres en charge de la Planification, Kossi Assimaidou et Kolani-Yentcharé de l’Action sociale par la représentante résidente du PNUD au Togo, Mme Khardiata Lo N’Diaye.
Celle-ci après avoir félicité le Togo pour ses performances en matière de lutte pour l’égalité des sexes, l’a exhorté à poursuivre ses efforts pour le mieux-être de la gent féminine.
Les ministres Assimaidou et Kolani-Yentcharé ont indiqué que le Togo ne ménagera aucun effort quand il s’agit du bien-être de la population.