L’observatoire des droits humains et VIH, avec le soutien du Conseil
National de Lutte contre le SIDA (CNLS) et de l’ONUSIDA, a célébré le mercredi 1er mars à Lomé, la journée mondiale contre la stigmatisation/discrimination envers les personnes infectées et affectées par le VIH.
Cette manifestation se situe dans le cadre de la nouvelle vision des Nations-Unies, 90-90-90, qui s’est substituée à la triple 0 ou zéro discrimination. La stigmatisation/discrimination freine l’envie des personnes à se faire dépister et au pire des cas, empêche les PVVIH de poursuivre leur traitement.
Ces deux phénomènes constituent de véritables contre poids à la lutte et l’affaiblit dans beaucoup de situations.
JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LA STIGMATISATION/DI SCRIMINATION :
Cette célébration a permis à l’observatoire de présenter son rapport 2016 sur les cas dediscrimination/stigmatisation envers les personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA. Il ressort de ce rapport que le phénomène est bien réel et on constate que de plus en plus, les personnes victimes viennent de se plaindre auprès des personnes ressources.
Pour collecter ces cas de discrimination/stigmatisation, l’observatoire a déployé des bénévoles dans les différents centres de prise en charge des PIVVH, ceux-ci peuvent saisir à tout moment les personnes ressources, qui sont les commissaires, les chefs de brigades, les préfets et les chefs traditionnels.
A l’ouverture de cette activité, la secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme, Nakpa Polo, s’est réjouie de la célébration de cette journée et la prise en compte du respect des droits humains dans la lutte contre le VIH/SIDA. Elle a relevé l’ensemble de l’arsenal juridique mis en place par le parlement pour protéger les PVVIH et réprimer tous ceux qui tenteraient de les discriminer ou de les stigmatiser.
Le coordonnateur du secrétariat du CNLS-IST, Pr. Vincent Piché a indiqué que cette journée vise à encourager, à dénoncer les discriminations dans les familles, les milieux professionnels et dans les centres de prise en charge.
Le président du Conseil d’Administration de l’Observatoire, Augustin Dokla, a précisé que son institution travaille à renforcer les capacités des bénévoles et des personnes ressources, à documenter les cas de discrimination en vue de les dénoncer et à poursuivre les contrevenants.