Les manifestations marquant la célébration de la 54 ème édition de la Journée de la Femme Africaine au Togo ont connu leur apothéose le dimanche 31 juillet au parc « Blue Zone » de Cacavéli à Lomé.
Elle s’est déroulée en présence de plusieurs autorités togolaises et d’autres personnalités étrangères, dont la présidente de la transition politique en Centrafrique, Mme Catherine Samba Panza.
Débutées le 25 juillet, ces activités ont pour objectif de mettre en relief les défis, les avancées et les actions engagées par chaque gouvernement africain et d’autres acteurs pour promouvoir le bien-être de la femme.
Au Togo, le thème retenu cette année et en cohésion avec les objectifs de l’Union Africaine est : « Santé de la femme et de la jeune fille, une priorité pour l’atteinte des objectifs du Développement Durable ». Ce thème se décline en deux sous-thèmes, à savoir : « Ensemble mettons fin à la Fistule Obstétricale » et « l’autonomisation de la femme comme, moyen de promouvoir la santé maternelle et infantile ».
A l’occasion, l’assistance a suivi un sketch sur les causes et les conséquences de la fistule
obstétricale dans un foyer dans lequel les membres ignorent tout de cette maladie, les démarches médicales à suivre pour lutter contre ce mal, avec l’appui du gouvernement qui prend en charge gratuitement le traitement de cette maladie.
Plusieurs groupes folkloriques, notamment le groupe Echoppe, le groupe Famme, le groupe Talkrouk de l’association Lantandé, le groupe Flamme d’Amour pour les Enfants, le groupe Bambate, les femmes du camp des réfugiés d’Avépozo et l’artiste de la chanson Cécile Mèba étaient présents à cette manifestation.
Ils ont, à travers leurs prestations, valorisé la femme africaine qui, malgré toute difficulté, arrive à faire preuve de courage, de patience, dans le souci permanent de satisfaire son foyer. Des cadeaux, essentiellement, des pagnes ont été offerts à des femmes Leaders du Togo, ainsi que celles de la communauté étrangère.
Le vendredi 29 juillet à Lomé, la ministre avait adressé un message au cours duquel elle a jugé nécessaire de préserver la santé de la femme et de la jeune fille.
Pour la ministre, la Journée de la Femme Africaine est une opportunité de lutter contre l’ignorance et l’injustice dont est victime la femme et de favoriser sa réhabilitation dans la dignité.
Au Togo, a-t-elle souligné, la santé de la femme et de la jeune fille préoccupe à plus d’un titre le gouvernement, particulièrement le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, qui en a fait une priorité au cours de son quinquennat 2015-2020.
« Ces interventions diverses ont contribué à réduire de façon significative la mortalité maternelle qui est passée de 478 pour 100 000 femmes en 1998 à 401 en 2013, d’une part et la mortalité infantile de 78 pour 1000 naissances vivantes en 2010 à 49 pour 1000 en 2013 », a-t-elle renchéri.
S’agissant de l’autonomisation de la femme, la première responsable du ministère en charge de la Promotion de la Femme a rappelé que selon des statistiques nationales de 2010 les femmes représentent 51,4% de la population totale. Elles constituent une force économique du pays, car elles constituent 53,7% des actifs contre 46,3% d’hommes, avant d’appeler à entretenir la vie de la femme et de la jeune fille.