Le Togo fait face à une recrudescence des cas de Mpox (anciennement appelé variole du singe), avec huit (08) infections confirmées au 25 mai dernier, selon les autorités sanitaires. L’annonce a été faite par le Professeur Anoumou Yaotsè Dagnra, spécialiste en bactériologie et virologie à l’Université de Lomé et coordonnateur national du comité de riposte, qui alerte sur la nécessité d’une vigilance accrue à tous les niveaux. Des mesures renforcées pour endiguer la maladie En réponse à cette situation, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique a déclenché un plan d’action intensifié. Celui-ci comprend le renforcement de la surveillance épidémiologique, la mobilisation communautaire à travers des campagnes de sensibilisation ciblées, ainsi que l’activation d’un protocole de prise en charge adapté aux cas identifiés. « La surveillance des cas contacts est en cours et nous intensifions les efforts pour éviter une propagation à grande échelle », a précisé le Pr Dagnra. Les autorités misent sur une coordination rigoureuse entre structures sanitaires, laboratoires et relais communautaires pour contenir la flambée. Mpox : symptômes, transmission et facteurs de risque La Mpox est provoquée par un virus de la famille des orthopoxvirus. Elle se manifeste par une éruption cutanée souvent douloureuse, accompagnée de fièvre, douleurs musculaires, maux de tête et adénopathies (ganglions enflés). Le mode de transmission principal reste le contact étroit avec une personne infectée, y compris lors de rapports sexuels, ou avec des surfaces ou objets contaminés. « Les formes sévères touchent davantage les personnes à l’immunité affaiblie, les femmes enceintes et les jeunes enfants », souligne le virologue, qui ajoute que le taux de létalité, bien que variable, oscille entre 3 et 6 % selon les contextes. Prévention : les bons réflexes à adopter L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un ensemble de mesures simples mais efficaces : lavage fréquent des mains, nettoyage régulier des surfaces, port de protections en cas de contact à risque et isolement strict des personnes infectées. L’éventualité d’une transmission du virus aux animaux domestiques reste à ce jour marginal, mais des cas isolés ont été rapportés dans certains pays, ce qui appelle à une prudence accrue dans les foyers concernés. Traitement et vaccination : des outils disponibles mais limités Actuellement, aucun traitement curatif universel n’est disponible. Toutefois, des antis viraux comme le técovirimat sont utilisés pour les formes graves. Par ailleurs, les vaccins développés contre la variole humaine offrent une certaine protection et sont administrés de manière ciblée aux personnes exposées ou vulnérables. « La vaccination de masse n’est pas encore envisagée, mais il est impératif que chaque citoyen adopte une attitude responsable », insiste Pr Dagnra. « L’alerte précoce et la consultation rapide en cas de symptômes suspects restent nos meilleures armes », a-t-il dit. Mobilisation générale pour éviter une épidémie Face à cette menace sanitaire, le gouvernement togolais appelle à la mobilisation de tous les acteurs. L’objectif est clair : prévenir une propagation communautaire à grande échelle. Il s’agit de conjuguer efforts institutionnels et implication citoyenne pour limiter l’impact de cette maladie émergente. La situation reste sous contrôle, mais appelle à la prudence. Le respect des consignes sanitaires, la coopération des populations et la transparence dans la gestion de s cas sont les clés pour endiguer cette résurgence de la Mpox au Togo. SED/AJA

Related Posts