Les Partis politiques, Nouvel Engagement Togolais (NET), Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) et Parti Démocratique Panafricain (PDP), réunis en « centristes », ont tenu le vendredi 13 avril à Lomé, une conférence de presse, pour situer l’opinion publique sur leur analyse de la situation politique actuelle au Togo.
Le dialogue inter-togolais actuel étant dans l’impasse, le groupe des partis centristes estiment que « le dialogue, avec un esprit consensuel et patriotique, reste le seul remède à la crise politique actuelle ». Dans leur mémorandum, présenté par le Secrétaire général du groupe et président du NET, Gerry Tama, les centristes ont affirmé que « le conflit politique déclenché depuis le 19 août 2017 a abouti aujourd’hui à une bipolarisation extrême de la classe politique togolaise, avec d’une part le régime UNIR (Parti politique, gouvernement, Présidence) et d’autre part la coalition de 14 partis politiques. (…) La coalition exigeant le retour à la constitution de 1992, avec pour conséquence le départ immédiat du président Faure Gnassingbé ; et la majorité demandant quant à elle la tenue d’un référendum pour valider les trois articles de la constitution actuelle, amendés par ses députés à l’assemblée nationale».
Le groupe a également mentionné dans sa déclaration, présenté par le rapporteur du groupe des centristes et cadre de PDP, Innocent Kagbara, les efforts vains de la médiation: « Après trois séances de travail sous les auspices du président ghanéen, le dialogue togolais ne semble hélas pas donner de signes d’une évolution des positions. Il faut même avoir le courage de le dire :
Nous sommes dans une impasse. » ; Avec « la reprise des manifestations publiques les 11,12, et 14 avril 2018 à l’initiative de la coalition des 14, ainsi que les violences inhérentes à ces dernières », comme preuves concrètes, plus ou moins prévisible d’une non sortie de crise.
Face à cette situation, qui d’après le coordonnateur du groupe et président de la CPP, Francis Ekon et Gerry Taama, ne pourrait pas conduire à une résolution effective de la crise actuelle, le groupe propose qu’ «une nouvelle constitution conservant les fondamentaux de la constitution originelle 92, mais actualisée par les apports de tous les corps constitués et particulièrement ceux des travaux de l’atelier organisé par le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) sur les réformes politiques peut d’avantage réconcilier les
Togolais. La question de la candidature ou non de l’actuel président aux prochaines élections présidentielles, devrait faire l’objet d’un accord politique séparé des questions de réformes constitutionnelles et du cadre électoral ». Gerry Taama a insisté sur l’amélioration du cadre électoral qui selon lui est la principale cause de la crise actuelle. Quant à la représentation ou non du président actuel à l’élection présidentielle de 2020, pour lui, l’important est qu’un accord politique ou légal soit trouvé, séparé des deux questions de réformes constitutionnelles et cadre électorale : « Le problème ne peut pas être résolu aussi facilement… Il faut des négociations ».
De son côté, Innocent Kagbara a fait part de l’engagement de ce nouveau groupe « à verser dans le débat, toutes leurs propositions pour contribuer à mettre définitivement le Togo sur les rails de la démocratie apaisée ».
Ce nouveau groupe dit centristes, est un courant politique et non une coalition de partis politiques, a précisé Gerry Tama. Les trois partis membres (NET ; CPP, PDP) sont donc libres et autonomes pour leurs activités respectives. Les centristes, sont regroupés par une même idéologie, notamment l’humanisme, le pragmatisme, le refus des positions extrêmes, la mise en œuvre des actions dans le cadre des institutions et le respect de l’ordre républicain. Le secrétaire général du groupe des partis centristes, Gerry Taama a lancé à un appel à d’autres partis qui adhèrent à leur idéologie à les rejoindre