Le réseau Femme, Droit et Développement en Afrique (WILDAF) Togo A organisé les 5 et 6 septembre à Lomé en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer un séminaire d’information sur le droit de la Femme à la terre.
Placée sous le thème : « Engagement des acteurs concernés pour l’effectivité du droit de la femme à la terre », la rencontre a réuni les acteurs de la société civile, les chefs traditionnels, les représentants des institutions internationales et de l’Administration publique. Elle a pour objectif d’échanger sur le travail qui se fait sur le terrain par rapport à la problématique de l’accès de la femme à la terre dans la perspective d’un développement inclusif.
Les participants se sont enrichi des expériences passées ça et là en vue de mutualiser les efforts pour venir à bout de cette discrimination fait à l’égard de la Femme.
Le représentant du ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et du Cadre de vie, Koffi Kouma Ben Dakey, s’est réjoui de cette initiative de WILDAF Togo qui, a-t-il dit, s’inscrit dans la logique d’élaboration du nouveau code foncier en vue de pallier ces manquements. Il a ajouté que l’une des manifestations effectives de l’équité genre, est l’accès de la Femme à la terre. M. Dakey a promis que son ministère travaillera avec les acteurs concernés en vue de l’effectivité de ce droit.
La présidence du conseil d’administration de WILDAF-Togo, Madame Mawulé Dadjo Balé, après avoir présenté le tableau sombre sur la question de l’accès de la Femme à la terre, s’est demandée comment peut-on se développer lorsqu’on prive plus de la moitié de la population de la terre ? Elle a invité tous les acteurs impliqués à redoubler d’efforts et à multiplier les campagnes d’informations et de sensibilisation jusqu’aux hameaux les plus reculés afin d’éclairer les femmes sur leurs droits d’accès à la terre.
Madame Dadjo Balé a remercié les partenaires, notamment la Fondation Konrad Adenauer pour son appui technique et financier.
Un film documentaire relatant le vécu quotidien des femmes dans les milieux ruraux, où elles sont exclues du partage de l’héritage des terres sous prétextes que, la terre donnée à la Femme reviendrait soit à son mari ou à ses enfants qui appartiennent à d’autres collectivités a été projeté.
Que ce soit dans le Bas-Mono dans la région Maritime, à Pya et Tchitchao ou à Bafilo dans la région de la Kara, selon ce documentaire, les femmes sont confrontées à cette réalité d’exclusion du partage des terres. A travers ce film, des initiatives sont prises par les pouvoirs publics et les organisations de la société civile pour endiguer le phénomène.