Une journée de réflexion sur la liberté de réunion, d’association et de manifestation pacifique publique, s’est tenue le vendredi 16 février à Lomé.
Cette activité est initiée par la Commission nationale des droits de l’homme
(CNDH), en collaboration avec le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires, le ministère des Droits de l’Homme et le bureau régional du Haut-commissariat des nations unies aux droits de l’homme (HCDH-BRAO), l’UNOWAS, le Système des nations unies (SNU) au Togo, les Médias et les OSC. Elle vise à contribuer au renforcement de la jouissance des libertés de réunion, d’association et de manifestation pacifique publique au Togo. Il s’agit d’identifier les obstacles à la jouissance des libertés de réunion, d’association et de manifestation pacifique publique et de faire des propositions pour l’amélioration des conditions d’exercice de ces libertés. Cette assise devra permettre la pacification du processus électoral en perspective au Togo.
Au cours de cette assise, il a été rappelé aux participants les fondamentaux de l’exercice des libertés de réunion, d’association et de manifestation pacifique publique en se basant sur le contexte du pays. Les échanges ont porté aussi sur les enjeux et défis liés à l’exercice de ces libertés de réunion et d’association au Togo.
Le directeur de cabinet du ministère de l’Administration territoriale, de la
Décentralisation et du Développement des territoires, Baoubadi Bakaï a indiqué que la jouissance effective et le libre exercice des droits de l’homme sont un gage pour la démocratie et l’Etat de droit. « Pour rendre opérationnels ces droits, le Togo a adopté la loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunion et de manifestations pacifiques publiques. Des révisions sont intervenues en 2019 puis en 2021, suite aux dérapages constatés dans la jouissance de certaines libertés contenues dans la loi de 2011 et visent surtout à assurer un meilleur encadrement, afin d’assurer la sécurité aussi bien des riverains que des manifestants eux-mêmes surtout avec la montée de l’extrémisme violent et le terrorisme auxquels est confronté notre pays », a-t-il souligné. M. Bakaï a rassuré que la sécurité des personnes et des biens doit être garantie et le gouvernement ne ménagera aucun effort pour la préserver.
Le représentant de la coordinatrice du SNU au Togo, M. Serge Yapo a relevé que
les droits de l’Homme étant une quête perpétuelle, il existe encore des points d’amélioration au niveau du dispositif légal et institutionnel pour une pleine expression et jouissance de ces droits. Il a souligné que cette rencontre vient donc à point nommé au moment où le Togo se prépare à des élections législatives et régionales dans quelques semaines.
Le président de la CNDH, Yaovi Sronvie, a indiqué que les manifestations sont un moyen pour les citoyens de participer aux débats publics sur les problèmes sociétaux et politiques tels que les inégalités économiques, la perte de confiance en la classe politique et les institutions, les violations des droits de l’homme, le non-respect des règles démocratiques et plus globalement, la volonté d’une partie de la société d’être mieux entendue. « Les acteurs politiques et les organisations de la société civile doivent reconnaitre que les données ont changé, comprendre la position du gouvernement et s’adapter au nouveau contexte. C’est pourquoi, la recherche et le maintien d’un équilibre entre la liberté de nos concitoyens et notre sécurité à tous doit être au cœur du droit et de la doctrine qui encadrent la jouissance des libertés publiques », a-t-il déclaré.TGB/AR