Lomé confirme sa qualité de capitale des grandes rencontres internationales ; en témoigne une fois de plus la tenue des 16èmes assises de l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones (AA-HJF) qui se tient du 12 au 14 décembre 2016. Le rendez-vous de Lomé se veut un cadre d’échange entre praticiens du droit venus des Etats francophones de l’Afrique pour relever des défis qui paralysent le système judicaire, plus précisément les juridictions administratives des 39 Etats membres. Raison d’ailleurs du thème retenu pour le débat : « contentieux administratif dans l’espace AA-HJF : bilan et perspectives ».
L’objectif de ces assises, dont les travaux ont été officiellement ouverts le mardi 13 décembre 2016, est la recherche d’une convergence d’idée pour harmoniser l’Etat de droit, un levier d’amélioration de la gouvernance des hommes et des structures au service d’une justice efficace, gage de stabilité, de paix et de développement de l’Afrique a déclaré M. Akakpovi Gamatho, Président de la Cour suprême du Togo. Il a relevé combien il est important aujourd’hui pour eux d’œuvrer pour une justice équitable et performante en Afrique. Pour y parvenir, la rencontre de Lomé, selon M. Patrice Akakpovi Gamatho, offre un bel cadre d’échanges d’où sortirons des propositions concrètes pour illuminer l’image de la justice en Afrique.
L’Etat de droit, gage de stabilité, de paix et de développement de l’Afrique n’est possible, selon M. Ousmane Batoko, Président de la cour suprême du Bénin et Président du Conseil d’Administration de l’Association Africaine des Hautes Juridictions Francophones, ne peut se construire qu’avec des systèmes judiciaires performants et indépendants. Pour M. Ousmane Batoko, la justice administrative performante et équitable est une voie bien tracée pour le développement de l’Afrique.
Pour le Premier ministre Komi Selom Klassou, le colloque de Lomé offre l’occasion au Togo de réaffirmer son engagement pour la promotion et l’encrage des valeurs de l’Etat de droit. Il a souligné que « la construction, la promotion et la consolidation de l’Etat de droit sont une œuvre vertueuse mais permanente, un processus dont le temps et les hommes sont les meilleurs alliés. Nous sommes donc tous, à divers degrés, les acteurs de ce processus. Pour réussir cette action, nous devons constamment mettre en perspective les conditions qui en constituent l’ossature afin de mettre à jour les difficultés et obstacles. Notre leitmotiv doit être l’amélioration constante de l’Etat de droit. C’est le ferment de notre société et le ciment de notre vivre ensemble », a relevé le Premier ministre à l’ouverture des travaux qu’il a présidée au nom de Chef de l’Etat Faure Gnassingbé.