L’édition 2016 du rapport de l’UNICEF sur la situation des enfants dans le monde intitulé « L’égalité des chances pour chaque enfant », a été présenté le lundi 12 décembre à Lomé, aux ministères en charge de la Planification, du Développement à la Base, de l’Action sociale.
Ce rapport retrace les domaines dans lesquelles les enfants subissent les inégalités à savoir : la santé, l’éducation et la pauvreté.
Ces domaines constituent des facteurs de développement sur lesquels on peut agir pour rompre le cycle intergénérationnel des disparités.
Il s’avère alors impérieux d’entreprendre des actions donnant les mêmes chances à chaque enfant conformément aux engagements pris dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD).
Selon le rapport, si l’on n’agit pas maintenant, 167 millions d’enfants vivront dans l’extrême pauvreté et neuf enfants sur dix touchés par l’extrême pauvreté vivant en Afrique subsaharienne, puis 69 millions d’enfants de moins de 5 ans décèderont entre 2016 et 2030.
Les enfants nés en Afrique subsaharienne seront malheureusement 12 fois plus susceptibles de décéder avant leur cinquième anniversaire que les enfants des pays riches. 60 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne seront pas scolarisés. Plus de la moitié d’entre eux vivront en Afrique subsaharienne. Environ 750 millions de femmes auront été mariées avant l’âge adulte.
A travers des exemples, le rapport a montré que lorsqu’on procure une éducation, un logement et une protection aux enfants pris dans un conflit, on leur offre un baume au cœur afin qu’ils aient un jour la capacité et la volonté de contribuer à la reconstruction de leur pays.
Le rapport s’achève sur des recommandations notamment enrichir les informations concernant les enfants laissés pour compte ; coordonner les efforts dans tous les secteurs afin de lutter contre les multiples privations ; innover pour accélération des progrès ; investir dans l’équité et trouver de nouvelles façons de financer les efforts pour atteindre les enfants les plus défavorisés.
Le ministre de la Planification et du Développement, Kossi Assimaïdou a indiqué que le gouvernement conscient du fait qu’offrir les mêmes chances à chaque enfant togolais est la base d’un développement équitable et durable, a renforcé les actions visant la réduction de la pauvreté grâce à une panoplie de programmes d’actions. Il a énuméré, entre autres, le programme d’urgence pour la Réduction de la pauvreté (2005-2009), le Projet de Développement Communautaire (PDC) (2008-2013), les cantines scolaires ; le projet de Développement Communautaire et Filet Sociaux
(PDC plus) (2012-2017).
Le représentant résident de l’UNICEF, Dr Isselmou Boukhary a précisé qu’au-delà, il est clair que les inégalités qui persistent mettent en péril la vie de millions d’enfants et constituent une menace pour l’avenir de la planète.
Pour lui, aujourd’hui, des millions d’enfants voient leur destin brisé par le simple fait d’être nés dans un pays et une communauté désavantagé, ou en raison de leur sexe ou des circonstances dans lesquels ils ont vu le jour. Il a attiré l’attention de tous sur les recommandations du rapport qui, selon lui, sont autant valables pour les partenaires en développement, l’UNICEF gouvernements des pays, la société civile et le secteur privé.