Qu’à cela ne tienne, l’Empire du Milieu a déjà connu le problème et à l’époque les femmes prenaient… plusieurs maris
Dans la Chine des 18ème et 19ème siècles, il n’était pas rare, bien qu’interdit, que certains couples « engagent » un mari supplémentaire pour subvenir à leurs besoins.
On le sait : la Chine a un problème de sex-ratio. Le pays compte 33 millions d’hommes de plus que de femmes. Une disproportion qui mène notamment à une certaine déprime chez les hommes, alors que le mariage reste socialement très valorisé. Mais cet écart de population par sexe dû à ce déficit de femmes n’est pas nouveau. Si la politique de l’enfant unique a contribué à élargir cet écart, la Chine a déjà connu une situation similaire aux XVIII et XIXème siècles, rapporte le site Quartz. Restait alors une solution, inconcevable aujourd’hui : la polygamie féminine, autrement appelée polyandrie.
Ce célibat de masse chez les hommes, appelé Sheng nu en Chine, a déjà eu lieu plusieurs siècles durant, sous la dernière des dynasties chinoises, la dynastie Qing. Mais il n’était pas rare que les Chinoises s’unissent avec deux maris à la fois, voire davantage. La polyandrie, bien qu’interdite par l’Empereur, était surtout pratiquée et acceptée dans les provinces agricoles. Comme on l’apprend dans Polyandry and Wife Sale in Qing Dynasty China, le livre de l’historien Matthew Sommer de l’Université de Stanford (Californie, États-Unis), il arrivait bien souvent qu’un ménage à trois soit créé en cas de difficultés financières au sein du couple ou d’incapacité de travail chez le mari.