L’Organisation Nationale Chargée de l’Action de l’Etat en Mer (ONAEM) organise les 23 et 24 mai à Lomé, sa 3ème conférence maritime annuelle sur les innovations introduites dans le corpus juridique togolais et l’appropriation des projets d’idée aux différentes administrations.
Cette rencontre a connu la participation des membres du gouvernement, des ambassadeurs, des experts du gouvernement des îles Seychelles, des chefs corps des forces armées togolaises, des fonctionnaires de l’administration togolaise, des directeurs généraux et chefs de sociétés du secteur maritime au Togo et d’autres personnalités.
L’objectif est de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations de la 2 ème conférence maritime et de la réunion du Haut Conseil pour la Mer (HCM) du 18 septembre 2015 et de tirer des leçons de la gestion de l’incident maritime FAIR AFRODITI.
Il s’agira aussi de renforcer les capacités des différents acteurs impliqués dans l’action de l’Etat en mer sur les innovations et points de réformes sur la lutte contre la piraterie maritime et les autres actes illicites commis en mer. Il sera aussi question d’identifier les sources de financement des différentes études de faisabilité approuvées par la réunion du HCM de 2015.
Les participants plancheront sur trois modules notamment, les innovations du code pénal relatives à la piraterie maritime ; la loi relative à la lutte contre la piraterie, les autres actes illicites et l’exercice par l’Etat de ses pouvoirs de police en mer. Ils étudieront également les innovations apportées au nouveau code de la marine marchande et leurs implications sur le transport maritime, l’environnement et les gens de mer.
Le premier ministre Dr. Sélom Komi Klassou, a à l’occasion signifié que selon le rapport 2014 du Bureau Maritime International (BIM), au regard de la fréquence des phénomènes de la piraterie répertoriés à l’échelle africaine, on note un déplacement des actes de la piraterie maritime du Golfe d’Aden vers le Golfe de Guinée. Face à cette réalité il faut réagir avec fermeté si nous ne voulons pas voir diminuer le flux de navires marchands dans notre espace maritime et si par ricochet nous ne voulons pas compromettre le développement et celui des pays de l’hinterland du continent, a-t-il ajouté.
- Klassou a exhorté les acteurs à plus d’efforts afin de trouver des solutions adaptées à la sûreté des côtes.
Le ministre des Infrastructures et du Transport, Ninsao Gnofam, a témoigné sa gratitude aux partenaires techniques et financiers et à d’autres acteurs pour leur soutien et assistance et a émis le vœu que les recommandations de cette conférence puissent contribuer au développement économique et social du Togo. Il a souligné que les actes illicites perpétrés en mer, la pêche illégale non contrôlée et non règlementée, l’érosion côtière et la dégradation de l’environnement sont des menaces auxquelles le sommet de Lomé permettra de trouver des approches de solutions.