Un séminaire de renforcement de capacités sur la méthodologie « Compétences professionnelles pour le commerce et la diversification économique» (STED) se tient du 10 au 13 juillet à Lomé, à l’initiative de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE), avec l’appui technique et financier de l’Organisation internationale du travail (OIT). L’objectif de cet atelier est de mettre en place un dispositif d’anticipation des compétences dans les secteurs à forte valeur ajoutée, afin d’améliorer la productivité, la performance commerciale et la création d’emplois décents au Togo. De façon spécifique, il s’agit de sensibiliser et de former les acteurs sur l’importance et l’utilisation de « STED », de lancer le processus d’implémentation de « STED » dans les secteurs logistique et de transport puis d’établir une feuille de route de mise en œuvre complète de cet outil dans ces secteurs choisis.
Au cours de la rencontre, les participants plancheront, entre autres, sur « pourquoi anticiper les compétences ? », « les principaux moteurs du changement, l’inadéquation entre l’offre et la demande de compétences », « STED et cohérence des politiques » et « choix du secteur ».
Le représentant du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme administrative, M. Banassim Tekon a indiqué que depuis longtemps les entreprises et les jeunes diplômés se trouvent confrontés à l’épineux problème de l’inadéquation entre l’offre et la demande de travail. Selon lui, il s’agit d’un problème récurrent qui ne cesse de prendre de l’ampleur et touche la plupart des pays en développement, dont le Togo. A l’en croire, plusieurs actions ont été menées ces dernières années avec l’appui du BIT. « Ces actions ont permis d’infléchir le taux cumulé de chômage et de sous-emploi qui est passé de 32,9% en 2006 à 28,3% en 2015, soit une baisse de 4,6 points de pourcentage », a-t-il relevé.
Le directeur général de l’ANPE, Edmond Comlan Amoussou a souligné que cet atelier entend le plus tôt possible réduire le chômage et le sous-emploi. Le chômage, a-t-il poursuivi, s’explique environ à 17% par l’inadéquation emploi-formation. « L’une des solutions est de pouvoir anticiper secteur par secteur les types de compétences dont le pays a besoin véritablement et de donner le signal aux systèmes d’éducation et de formation pour préparer les gens de telle façon qu’à la sortie qu’ils ne perdent pas assez du temps pour s’insérer dans le monde du travail », a-t-il indiqué.
Pour la spécialiste compétences au BIT, Ilca Webster, cette méthodologie a été mise en œuvre avec succès dans plusieurs pays, surtout en Afrique. Elle permet d’éviter, a-t-elle dit, l’inadéquation entre l’offre et la demande de compétences qui conduit au chômage.