Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a rendu publique un communiqué le vendredi 1er avril, suite aux manifestions de rue dans la ville de Mango ayant occasionné des blessés, des dégâts matériels et l’interruption pendant des heures de la circulation sur la nationale n°1. Ces manifestations sont consécutives à l’interpellation par la gendarmerie de deux individus suite à la plainte de certains parents d’élèves qui leurs reprochaient d’avoir proféré des menaces à leur endroit s’ils osaient laisser leurs enfants participer à l’exercice de défilé envisagé ce jour dans le cadre des préparatifs de la commémoration du 56 ème anniversaire de l’indépendance du Togo.
En effet, alors que la première répétition de défilé des scolaires venait de débuter en toute sérénité, des groupes de jeunes ont respectivement occupé pendant des heures le lieudit CIMAO, le rond-point de la ville, la gare routière et ses abords bloquant ainsi la circulation et semant la panique dans les rangs des élèves qui ont fini par se disperser.
Certains manifestants se sont même introduits dans les locaux de la direction de l’Environnement et des ressources forestières où ils ont saccagé un véhicule et détruit des mobiliers qui s’y trouvaient avant d’emporter le drapeau. Il a fallu l’intervention des forces de sécurités, appuyées par des renforts de Dapaong, pour ramener le calme dans la ville et rétablir la circulation sur la nationale n°1 aux environs de 14 heures. Toutefois, on dénombre 3 blessés légers dans les rangs des forces de sécurité.
Le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Col. Yark Damehane a rappelé à toutes « les0 populations que la multiplication des manifestations de ce genre à l’instar de celles enregistrées ces derniers temps dans diverses localités notamment, Kantè, Tové et autres, deviennent préoccupantes et par conséquent intolérable ».
Par ailleurs, « il porte à la connaissance de tous qu’en toutes circonstances, force devant rester à la loi, des instructions fermes sont désormais données à la police et à la gendarmerie à l’effet, de rechercher et d’interpeller les auteurs de tels actes afin de les traduire devant les juridictions compétentes ».